Coïncidence, coup du sort, tour du Roi des démons ? Ce PTA est le 7e PTA sur un anime/manga que je fais. Et je vais justement parler de Nana, soit le chiffre 7 en japonais, titre d’un manga génial, et de ses deux héroïnes.
remarquez que j’ai pas compté le PTA sur le jeu Naruto, parce que sinon ça foutait mon intro “coup du sort” par terre
[NDAzh: meilleure version sur mon site, comme d’hab]
[url=“http://www.azhag.net/pta/nana/nana_t.jpg”]
Nana Komatsu - Hachi : La première Nana qu’on rencontre. Enjouée, extravertie, é nergique, mais aussi un peu débile, peu réfléchie et encline à tomber amoureuse hyper vite. Enfin au début quoi. Je l’appellerai Hachi par la suite, parce que c’est le surnom que lui donnera Nana Osaki, et que c’est plus simple pour les différencier. Pour votre information, Hachi veut dire 8 en japonais (et oui). C’est le personnage narrateur pendant les 7 premiers tomes, et on va suivre ses aventures pendant un bon moment.
Nana Osaki - Nana_tout_court : L’autre Nana. Elle est beaucoup plus sombre et secrète que Hachi, non sans être très caractérielle et combative. Elle a un passé assez sombre, mais compense le truc en chantant, et très bien de surcroît. Elle décide de monter à Tokyo pour monter un groupe et passer pro. Elle dégage un charisme incroyable sur scène. Elle prend la naration depuis le volume 8, et du coup on commence à en apprendre un peu plus sur elle.
Junko : La meilleure amie de Hachi. Elle est montée à Tokyo pour suivre une école d’art. C’est vers elle que se tourne toujours Hachi en cas de problème ou autre.
Yasu : Ami de Nana, il vient de la même ville qu’elle et était dans son ancien groupe. Il est avocat et c’est un peu le “père” de tous les membres du groupe. Il s’occupe en effet un peu de tout le monde, et est extrêmement responsable. Il va pourtant monter à Tokyo pour jouer dans le groupe de Nana, en tant que batteur.
Ren : C’était le copain de Nana, avant que celui-ci ne monte à Tokyo pour se lancer dans une carrière de musicien pro. Il joue dans le groupe Trapnest, énorme succès en ce moment.
Nobu : Vieux ami de Nana, il était à l’école avec elle, et est également monté à Tokyo pour jouer dans son groupe. C’est le guitariste-compositeur, et il est cool. Par contre il tient pas l’alcool.
Shin : Nouveau venu dans le groupe de Nana, c’est le bassiste. Il est très jeune (15 ans), ne parle pas de son passé et se prostitue pour vivre, enfin d’après ce qu’il dit.
S’ajoutent ensuite pleins d’autres persos, plus ou moins importants, que je vous laisserai le soin de découvrir.
[/url][u]Style et graphisme[/u]
Le style de Nana est très particulier. C’est quasiment une caricature du style shojo par moment. Les persos sont très élancés, avec des bras maigrelets et des visages tout fins. C’est dessiné par une mangaka, et ça se ressent. Mais c’est aussi très clair et d’une grande qualité, ça se lit vraiment très bien, les planches sont belles (certains enchaînements de cases sont fabuleux) et surtout les expressions sont extrêmement bien rendues.
C’est le principal.
En tout cas, ça change un peu du style assez lourd des shonen ou autres mélanges, tout en restant très simple à lire.
[u]Thèmes et avis[/u]
Bon, autant le dire tout de suite, je viens tout juste de terminer le tome 8, qui est juste un gros coup de poing pour toute personne ayant adoré les tomes précédents. Ca ne change en rien les qualités de la série, des autres volumes, ça les sublime plutôt, et les relativise. Et ça détruit un peu l’impression de joie qui se dégageait du volume 7.
En gros, Nana, c’est un manga assez viscéral.
Il faut lire au moins les 2 premiers tomes pour bien se rendre compte du potentiel incroyable du manga, mais déjà le premier volume donne une bonne impression : On suit les deux Nanas, d’abord Hachi puis Nana, avant leur rencontre. On découvre pourquoi et comment elles vont monter à Tokyo. C’est tout con, et pourtant c’est incroyablement prenant. Leur univers respectifs sont juste opposés. La première est une lycéenne qui tombe amoureuse pour un rien, couche avec des hommes plus âgés et mariés, et est assez insouciante. L’autre est torturée, classe et fière.
Après ce tome de présentation, on entre dans le vif du sujet, avec leur rencontre. A partir de là, on va suivre un peu leur pérégrinations, au travers des pensées de Hachi. Pensées qui s’avè rent devenir de plus en plus noires, elle parle au passé, comme une sorte de flashback après un é vènement hyper sombre. Mais ça fait partie du mystère, du mythe.
Le manga est pourtant très drôle, Hachi part dans des trips bien débiles, l’ambiance est joyeuse et quelques scènes sont magnifiques. On suit un peu l’acclimatation de Hachi à la vraie vie, entre boulots et déboires amoureux.
Parlons justement de l’amour dans Nana. En gros, c’est quand même le moteur du manga. Mais c’est traité d’une façon très adulte et réaliste. Oubliez les délires à la con de Love Hina ou de n’importe quel Shonen, ou encore les relations qui prennent 3 ans à concrétiser dans d’autres sé ries. Ici c’est crédible, y a du sexe pour du sexe, des tromperies, des mensonges, des retrouvailles et autres. C’est tout à fait contemporain, c’est des jeunes qui ont 20 ans et qui vivent normalement. On assiste à une vie crédible, avec ses bons comme ses mauvais moments. Les considérations et problèmes des persos sont totalement “justes” et nous touchent très facilement, bêtement parce que c’est les même que les nôtres.
On découvre aussi, au travers du groupe de Nana et de Trapnest, l’univers et le show-business de la musique au Japon. Entre majors ou groupies, envie de faire ses preuves ou de prouver quelque chose, et surtout de pouvoir chanter pour s’exprimer ou juste survivre, il y a un peu de tout.
Mais on n’accrocherait pas autant si les personnages étaient pas autant charismatiques. Ils sont tous fabuleux de ce côté-là. Hachi est super attachante avec son côté un peu cruche et ré veuse, mais pourtant toujours gentille. Nana est juste trop cool, tout comme Ren. Yasu qui supporte tout le monde, ou Shin qui semble se foutre un peu de tout et qui se prostitue à 15 ans … Ils ont tous un caractère vraiment génial. Les planches et dessins arrivent parfaitement à rendre cela, on sent la prestance de Nana sur scène, ou les sentiments de Hachi. C’est juste beaucoup trop touchant par moment…
L’ambiance évolue du festif pour les concerts ou lors des soirées dans l’appart des Nana, au truc plus triste voir carrément déprime pour les peines de coeur de Hachi. C’est toujours hyper divertissant et prenant, on commence un tome on le fini, pas le choix, et d’une traite. On se prend d’amitié pour ce chouette groupe de musiciens.
Le perso d’Hachi est celui que l’on voit le plus évoluer. Au début juste pleurnicharde et mettant tous ses problèmes sur le compte du Roi des démons, elle devient de plus en plus responsables, bien qu’elle fasse encore de grosses conneries.
Conneries qui, grrrr, bousillent l’ambiance du tome 8, la conne…
Le tome 8 fait mal, je vous l’ai dit.
En me relisant un poil, je me dis que j’ai de la peine à exprimer pourquoi c’est si bien et pourquoi j’ai tellement accroché après avoir acheté juste un tome, “comme ça, pour voir”. J’arrive pas trop à l’expliquer, c’est une combinaison de l’ambiance, de l’histoire fabuleuse, des persos et de l’attachement qu’ils provoquent.
C’est tout cela qui rend Nana autant fabuleux.
[u]Edition française[/u]
Le manga est édité en Europe par Delcourt. Il est tout à fait à la hauteur de leurs autres production, c’est à dire excellent.
La qualité d’impression est très bonne, le papier est sympa, il est en sens japonais et les couvertures sont des copies des couvertures japonaises. Il y a même un petit glossaire en fin de volume expliquant les mots et concepts typiquement japonais.
La traduction est excellente. Les dialogues sont vivants, adaptés, et il n’y a pas de fautes d’orthographe graves (enfin pas que j’aie vu).
Et en plus, le prix est abordable, magnifique non ?
Seul “problème”, l’édition européenne à rattrapé la japonaise. On doit donc attendre 6 mois environ entre chaque tome. Et genre à partir du 10, ça va devenir encore plus lent. Pour compenser ça, on peut se consoler en sachant que Delcourt va sortir un album spécial, mi-artbook, mi- fanbook, avec interviews spéciales, dessins préparatoires et tout.
Ca s’appelle Nana 7.8 et ça sort en septembre. C’est hyper risqué de la part de Delcourt de sortir ça faut dire.
[u]Conclusion[/u]
Nana c’est quoi alors au final ?
C’est juste le meilleur shojo jamais fait. VGA à côté c’est chiant.
C’est tellement bien que ça plait même à ceux que les shojo rebutent d’habitude. L’ambiance, l’histoire, les personnages, tout est à un niveau rarement vu dans un manga.
C’est le manga qui m’a le plus accroché à partir du premier tome.
C’est le manga qui m’a le mieux détruit ma journée et m’a fait douter de mon envie d’écrire un PTA dessus après avoir lu un tome, juste parce qu’il était tellement triste et choquant côté histoire que ça allait bousiller mon habituelle machine à débiter des superlatifs. J’espère que vous l’aurez pas trop ressenti.
C’est une série que vous devrez acheter, juste pour voir si vous pouvez toujours croire un peu ce que je raconte dans mes PTA à rallonge.
Sérieusement :
Nana c’est trop bien, je le conseille violemment, comme rarement je le ferais.
[u]Liens complémentaires[/u]
Chose drôle, ou pas, il y a une pétée de sites italiens sur Nana, mais quasiment aucun en français ou anglais. Je crois qu’il est pas édité aux USA d’ailleurs.
- LE seul site en français que j’ai trouvé sur Nana. Y a pleins de wallpapers cool.
- Le site officiel du mag Cookie sur Nana. Y a une vidéo pas top qui présente l’histoire du premier tome. Y a quelques planches qui défilent, remarquez.
- Quelques scans de planches japonaises, mais attention ça spoile joyeusement, quoique je pense que vous comprendrez pas assez pour vous spoiler. On peut voir le style graphique au moins.
- Une petite page sympa avec des liens. Et des tests (que j’ai pas lu, attention aux possibles spoiler), ici, là et là .
Voilà, merci de m’avoir lu, j’espère que ce PTA vous aura plu. A noter qu’une version plus jolie côté mise en page est disponible sur mon site.
Azhag out !
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Ce message a été édité par Azhag le 22/05/2004
