Ça y est, c’est signé : le Parlement Européen a entériné ce mardi la création de l’Institut européen d’innovation et de technologie. C’est super. Mais c’est quoi ? Présenté pour la première fois en 2005, l’IEIT (c’est son petit nom) devait à terme devenir le pendant européen du célèbre MIT américain, le Massachussets Institute of Technology, université privée regroupant plusieurs écoles et un collège, au sein de laquelle des tas de scientifiques expérimentent et inventent plein de trucs technologiques. Je résume, mais vous saisissez le concept.
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Enfin, ça c’est l’idée que s’en faisait José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, gros défenseur du projet. Depuis, il faut bien admettre que ses ambitions ont été quelque peu revues à la baisse. Et notamment au niveau des sous. Difficile en effet de prétendre coiffer les chercheurs de l’Oncle Sam au poteau quand on ne met sur la table qu’une parcelle du budget dont jouissent les 'ricains. Initialement, José aurait bien voulu faire péter un chèque de 2 milliards d’euros, pour financer l’Institut jusqu’en 2013. L’Europe a forcément un peu tiqué sur le montant et l’a ramené à un plus modeste 308,7 millions.
Si tout va bien, l’IEIT devrait ouvrir ses portes dès 2009, chapeauter des communautés de chercheurs, d’industriels et d’universitaires et se concentrer dans un premier temps sur les domaines de l’énergie, du climat et des technologies de l’information. Mais quelques observateurs grincent déjà des dents, voyant dans cette initiative une menace concrète pour la survie d’infrastructures déjà en place, comme le CNRS français.
Encore une bonne intrigue bien européenne en perspective…