Viva la Libertad ! Les bons conseils pour se mettre à son compte

Article publié sur : https://www.geekzone.fr/2016/08/24/conseils-pour-se-mettre-a-son-compte/
Pas de panique, vous êtes toujours sur Geekzone ! Ce papier, proposé par un de nos membres, diffère de nos sujets classiques, mais il nous semblait intéressant de le publier, à une époque où de plus en plus de personnes décident (par choix ou par nécessité) de se mettre à leur compte. C’est particulièrement vrai…

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Excellente idée cet article. J’avoue avoir parcouru très rapidement les différents statuts puisque je ne vis pas en France, mais je vais faire tourner auprès des 2 ou 3 connaissances que j’ai et qui commencent à se tâter pour franchir le pas.

Merci @M_le_maudit. Finalement t’es pas si maudit que ca, puisque tu sembles avoir plus bien réussi ta transition professionnelle ;).

Très bon résumé.

Il aurait peut-être fallu aussi préciser que la “liberté” du patron s’arrête à celle du client… Et c’est donc (parfois) une autre forme de contrainte que certains ont du mal à gérer ! (mon frère par exemple, qui râlait sur ses patrons constamment quand il était salarié, a fini par créer sa boite, et maintenant râle sur les clients…).

Attention donc, le fait de se “vendre” comme dit dans l’article est parfois plus pénible que de subir les rapports hiérarchiques.
Après tout dépend du secteur d’activité ! (celui de mon frère est extrêmement concurrentiel).

Pas lu l’article encore mais je voie un bouton “Show full post”… #GG

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Et le corrolaire de ça, c’est que tu ne dépend pas du fucking RSI. De plus en plus d’indés prennent ce statut (SASU) pour éviter d’avoir à faire avec la maison des fous :confused:

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Super @M_le_maudit à la fois sur l’idée et sur le contenu !

J’en remets une couche sur provisionner vos charges, M a raison c’est très important, ne pas le faire c’est se retrouver piégé un jour ou l’autre. Si vous ne le faites pas dès la première année, pour passerez votre vie à “courir après”, à savoir que vous serez tenu de maintenir en 2016 une activité suffisante pour payer les charges des année 2014 et 2015 qui tombent cette année. Alors que si vous aviez mis de côté dès 2014, vous pourriez bosser l’esprit tranquille "au jour le jour"
Si vous ne l’avez pas fait, c’est toujours rattrapable, mais ça veut dire qu’en 2016 et 2017 vous devez avoir les reins assez solides pour payer les charges antérieures et en même temps mettre de côté les charges qui s’appliqueront aux revenus de l’année en cours… Il n’y aura pas de parmesan dans les pâtes pendant deux ans…

Pour exemple, mon calcul : au 30 de chaque mois, je paye les charges fixes du mois suivant (secrétariat, locaux…), et j’insiste bien sur mois suivant, pour être peinard en cas de coup dur ; puis je mets la moitié de ce qui reste sur le compte courant dans un compte épargne (ça paiera les charges), et sur ce qui reste je me verse une part et j’en épargne une autre part à titre personnel.
En clair, je prends mon salaire* sur ce que j’ai gagné, les charges sociales sont provisionnées sur ce que j’ai gagné, les charges de fonctionnement sont provisionnées à l’avance.
Ca nécessitera des ajustements, mais globalement en faisant comme ça je ne sens pas passer les charges, et même une part de l’impôt sur le revenu est couverte !

(*) quand je parle de “salaire”, il s’agit de ce que vous vous versez, c’est à dire ce que vous passez du compte pro au compte perso en fin de mois. Ce n’est pas un salaire au sens strict de la définition.

Un conseil : créez votre activité en début d’année. L’URSSAF considère (en 2012 il faisait comme ça en tout cas, et ma caisse de retraite le fait toujours mais ce n’est pas la CIPAV) qu’une année entamée est une année due. J’ai créé mon entreprise au 7 décembre. Si les revenus sont trop faibles, on paye un forfait de charges. Mon forfait pour 2012 était supérieur à mon CA 2012. J’ai travaillé trois semaines pour n’en ressortir absolument aucun euro. Il y a eu des régularisations à N+1 et N+2 ans, mais il me semble que je n’ai jamais récupéré grand chose sur cette somme là, vu qu’elle était forfaitaire.
Raison de plus pour ne pas créer sa boite dès la sortie de l’école d’ailleurs, attendez au moins l’année suivante.

N’oubliez pas les aides.
Perso j’ai bénéficié de l’Aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise ACCRE, qui m’a permis de bénéficier pendant 2 ans d’allègements de charges sociales. C’est pas monstrueux et ça ne dispense pas de provisionner ses charges (car elles ne sont pas toutes exonérées, loin de là), mais c’est toujours ça de pris. Et si vous pouvez vous verser un salaire décent, provisionnez comme si vous n’aviez pas d’aides, ça vous fera une bonne surprise l’année N+2, et c’est toujours plus prudent.
Une deuxième très intéressante : l’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise ARCE, elle permet d’obtenir le versement de 45% des indemnités chômage qu’il vous restait à toucher, sous forme d’un capital versé en deux fois à J0 et à 6 mois. OK vous perdrez 55% des indemnités auxquelles vous auriez pu prétendre pendant deux années de chômage, mais le capital récupéré peut être utile pour lancer votre activité. Ça se calcule… Je n’ai pas pu en bénéficier, mais le dispositif me parait top.
Pourquoi je vous en parle : j’ai été orienté par un proche qui bosse à Pole Emploi. C’est lui qui m’a incité à faire les dossiers ; or quand je me suis inscrit à PE pour prétendre à l’ACCRE, personne ne m’a parlé de ces aides. Faut se débrouiller seul pour les trouver (il y en pas mal listées sur le site que j’ai linké, mais il y a aussi des aides venant des collectivités locales. C’est la jungle, mais il y a à gratter.)

Un dernier conseil : ouvrez un compte en banque spécifique. Pas nécessairement un compte pro, qui est soumis à des frais de tenue de compte, mais qui n’est obligatoire que pour les personnes morales. Un deuxième compte perso c’est bien, ça permet une gestion propre entre ce qui est à vous-même et ce qui est à vous-entreprise, et ça restreint l’envie de piocher sur les montants qu’on a provisionnés.

Un dernier dernier conseil : ce n’est pas une dépense à faire tout de suite, mais quand vous avez un peu de visibilité investissez dans un bon scanner. Vous allez avoir des papiers à garder, TOUS LES PAPIERS. Il faut garder les originaux dans un coin de la maison, mais avoir les copies numériques ça simplifie grandement votre vie, accessibles à tout moment d’où que vous soyez pour peu que vous les mettiez dans un cloud. Les administrations travaillent beaucoup par mail pour les problèmes individuels, les banques aussi… J’ai un Fuji iX500, ça a effondré mon temps de gestion administrative. C’est très utile et c’est pour ça que je le mentionne ici, alors qu’on peut le négliger et passer des heures à scanner à plat avec son imprimante. Mais ça reste une dépense accessoire pour vous simplifier la vie donc à prévoir uniquement quand son coût ne sera plus un problème.

Et n’oubliez pas, anticipez vos charges. Au cas où je ne l’aurais pas dit.

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En fait non, vous ne perdez pas les 55% de vos droits restant, ce serait simplement illégal. Ces droits restent disponibles deux ans après la création d’entreprise, en gros si vous mettez la clé sous la porte avant ces deux ans, vous pourrez « reprendre le cours de votre chômage » normalement.

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Et puis, en provisionnant large, on a parfois des bonnes surprises :slight_smile:
Quand ma femme était à son compte seule, je gerai les charges, en mettant sur un compte 40% de tout ce qui rentrait.
Quand elle a stoppée son activité (elle s’est associée dans une plus grosse structure), une fois les régularisations faites, son taux de charges moyen sur ses 7 ans d’activités était plutôt de 28%. Du coup les 12% restants ont été pour nous, ca fait toujours plaisir :slight_smile:

Mais sinon, super article. Et Jeep a raison : si vous vous lancez, provisionnez à donf. Au pire, ca sera pour vous, c’est jamais perdu.

Update 1.7 new beta mais pas certain que ça reste, faut voir comment ça gère certains trucs (bad baaaaad doublement de contenu)…

Edit : en fait ça tue, ça load le contenu WP en Ajax… oO :heart: (et comme on affichage pas de pub sur le site, c’est plutôt cool pour nous même si la mise en page est forcément un peu cassée).

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Non justement, le contenu est chargé en Ajax au clic sur le bouton… et les crawlers n’appuient pas sur ce bouton, c’est super smart au contraire pour éviter le duplicate content

Edit: j’ai posté en même temps que ton Edit :smiley:

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Super article, et je suis content de voir de plus en plus de choses sur le freelancing. Je vais très vite fait ajouter quelques points :

  • il n’y a pas de situation standard qui permette de faire des choix simples, notamment pour tout ce qui concerne l’optimisation fiscale et de choix de vie. En fonction des situations et des lois en vigueur chacun doit chercher ce qui lui correspond le mieux. Et là, pas de miracle : soit on passe par un pro (expert-comptable, avocat), soit on va se renseigner.

  • concernant le premier choix (expert-comptable) : c’est comme tout, y a du bon et du mauvais. J’ai rencontré 5 comptables avant de tomber sur un qui m’a expliqué que je pouvais garder mon AE jusqu’à la fin de l’année, même en cas de dépassement de plafond (et payer moins de 25% de cotisations). Mon sentiment c’est que cette profession est essentiellement basée sur de l’exécution (on délègue la paperasserie) et pas vraiment sur le conseil. A moins de trouver la bonne personne.

  • concernant le second choix : si vous êtes développeur, ingénieur, geek en général, je pense que vous avez automatiquement niveau pour attaquer l’administratif, et surtout pour le comprendre. Les textes légaux sont en ligne et pas si illisibles que ça. Même chose pour les calculs : tout est disponible et c’est assez simple de coder un truc rapidos pour faire des prévisions. Et pour le backup, il existe les CGA-AGA qui coûtent pas cher et sont là pour vous accompagner. Vous y trouverez confirmation (ou pas) pour vos démarches et choix.

  • la bascule en indé nécessite de quitter le mode “salarié” et oblige à comprendre comment fonctionne notre société. Pour résumer : tout est fait pour prendre en charge “de force” les citoyens. Quand vous êtes salarié, c’est l’entreprise qui fait office de collecteur. En indé, vous le devenez pour vous-même et voyez clairement où va votre argent et à quoi il sert. Pour vous donner une idée, je vous conseille ceci : https://www.youtube.com/watch?v=OSNkk3j_JFw. Mais si tout est en place (sécu, retraite, invalidité, etc.) vous n’avez pas de choix et quasiment aucune modulation possible. Autrement dit, vous payez ce qu’on vous demande et vous vous contentez de ce qu’on vous rend en échange quand vous en avez besoin. Typiquement, la sécu ne rembourse plus intégralement vos frais hospitaliers. Il y a donc quasi obligation de prendre une mutuelle. Pour les salariés, le gouvernement a trouvé la solution : c’est obligatoirement fournit par l’entreprise. Ce qui se reporte automatiquement sur les salaires… Mais pour un indé, c’est son choix.

  • en quittant le mode “salarié” vous ne pouvez plus penser “salaire”. Il faut penser “rémunération” et ne plus penser mensuellement. La rémunération c’est que votre activité vous donne pour votre vie perso. Là dessus, vous payez des cotisations sociales (sécu, retraite…) et des impôts (sur le revenu, taxe d’habitation, etc.). Votre société à la possibilité d’être imposée (dans certains cas) via l’impôt sur les sociétés (IS), c’est encore de l’argent qui part. Tous ces prélèvements se font sur périodes et échéances variables. Donc, comme le dit M, pas de coke et putes/gigolos dès qu’on a reçu les sous des clients.

J’aurai encore beaucoup à dire, le sujet est vaste, mais là je peux pas trop continuer. J’essaierai de reprendre plus tard et/ou de répondre aux questions.

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Juste une coquille.
Le R de EIRL et EURL signifie Responsabilité, pas Revenus

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Plus c’est gros, moins on voit les fautes. :frowning: Merci !

Ah oui :grimacing:

Mes confuses, vraiment.

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Salut, super idée de dossier, j’avais proposé le même il y a quelques temps, mais cela avait refusé par les tauliers… bref.

J’en profite pour corriger un certain nombre de points techniques, je me permets de le faire car la création d’entreprise c’est justement mon métier.

Auto-entrepreneur :
L’auto-entreprise n’existe plus depuis le 1er janvier 2016, on parle désormais de micro-entreprise et de micro-entrepreneur.
Ensuite, il ne s’agit pas d’une société, mais d’une entreprise individuelle, au régime de le micro.
La nuance est de taille, en société, les patrimoines perso et pro sont séparés, pas en entreprise individuelle, où ils sont confondus.

Ce qui me conduit à passer à l’EIRL, Entreprise Individuelle à Responsabilité Limité.
Contrairement à ce qui est dit dans l’artcle, il ne s’agit pas d’un statut, mais d’une option que l’on peut appliquer à n’importe quelle Entreprise Individuelle, et donc y compris (et presque personne ne le sait) à la micro-entreprise.
Techniquement, cela permet de séparer les patrimoines personnels et professionnels, sans avoir à créer une société.
Cela permet aussi de pouvoir passer au système d’imposition des sociétés appelé IS, qui peut être en fonction des situations très intéressant.
La partie de l’article sur les points importants à connaître côté EIRL s’applique en fait à toutes les entreprises individuelles au réel (simplifié ou normal), et comporte quelques erreurs

Le paragraphe concernant l**'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)** est globalement faux, en particulier en ce qui concerne les régimes d’imposition et le volet social du dirigeant.

La partie sur la SASU est également faux dans sa quasi totalité et fait l’impasse sur le principal avantage de statut à savoir qu’il est le seul qui permet de rester à la Sécu et non de passer au RSI, ce qui n’est pas rien, et de loin !!!

Sur le reste, j’aurais aussi beaucoup de choses à ajouter et à corriger.

Maintenant, on peut laisser en l’état, mais je ne pouvais pas m’empêcher de mettre un GROS warning, cet article est farci d’erreurs, certaines vraiment importantes.

Sinon, M, pas de soucis, c’est un vrai métier, et la partie retour d’expérience reste intéressante.

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Ce n’est pas forcément deux ans, c’est la durée prévue d’indemnisation restante qui est prise en compte ; donc forcément plus on démarre tôt plus le montant concerné est intéressant (les 55% dont il est question ici, toujours versé en deux fois) - les personnes de moins de 50 ans indemnisées au maximum ne l’étant jamais durant plus de 24 mois.
Et si l’entreprise n’est pas sucessful le solde est repris pour indemniser à nouveau jusqu’à épuisement des droits.

Alors je me rappelle pas du tout avoir refusé mais sorry then. :wink:

Pour les corrections, et comme clairement c’est pas mon taf, je te propose que sur ces paragraphes techniques, si tu es OK pour nous faire des versions corrigées / complétées, tu me PM ça via le forum directement et je me fais un plaisir d’éditer le papier (et l’intro :wink: )

Encore merci pour ton feedback de pro du coup !

Oui, approximation de ma part, le pro aura corrigé. :yum:

Je m’insurge ! Je dis justement que la SASU permet de profiter des mêmes protections sociales que les salariés.

Concernant les autres statuts, je n’avais pas la prétention d’être exhaustif, juste présenter les différentes possibilités d’entreprise unipersonnel. Ceci dit, des infos plus précises ne peuvent que servir l’intérêt de l’article. Je ne voulais simplement pas pondre un laïus long et procédurier.

Quand aux erreurs, je m’en excuse. Ma documentation c’est arrêté à internet.

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Super sujet s’il en est, et si de plus, il peut susciter des vocations, perfect !

My 2 cents (à tiroir).

AE, pas frais

Une des premières problématiques de l’entreprenariat est le fait que pour gagner dix euros, il faut généralement en dépenser cinq (ou deux, ou trois). Et que le principe premier de tout bilan est de définir la différence entre ce qu’une activité coute et ce qu’elle ramène (le bénéfice). Il est impératif de noter que le statut AE (ou sa nouvelle dénomination, pas vraiment suivi en fait…) ne permet pas de prendre en compte l’aspect dépenses. Il s’agit d’une imposition et socialisation forfaitaire sur le chiffre d’affaire (à la base, ce statut avait été créé pour lutter contre le travail au noir, les mauvaises langues diront qu’il a aussi été créé pour délester des « petits » postes salariés). En cas de projet sérieux, on arrive très vite à un no-go (en général, un à deux ans…). Donc, l’auto-entreprenariat, c’est top pour essayer, c’est top comme complément d’un statut salarié, mais très vite, on bloque sur les limites.

Un autre statut possible : l’Auteur

Petite introduction caricaturale.
Toute activité rémunératrice - en France - est soumise à deux volets principaux de taxation :

  • une partie fiscale (impots, TVA, autres taxes, etc)
  • une partie sociale (URSSAF, Caisses de retraites, etc)

La partie fiscale (hors AE) est généralement basée sur le bénéfice (ce que ça gagne - ce que ça coute).

La partie sociale, au fil des statuts, est basée sur ce qu’un terminal humain va toucher (en salaire ou autre) et va ponctionner environ 50% (pour des compensations extremement disparates en fonction des statuts…)

Bref, peu importe le statut, on se retrouve très vite à gagner 2 ou 3 euros maximum pour 10 de facturés…

Il y a cependant une exception française : le régime du droit d’auteur. Le principe fondamental est que l’auteur ne facture pas des heures de travail (une prestation) mais une cession de droits d’utilisation (le droit d’utiliser son oeuvre).

Sont concernés les métiers considérés de création : écriture, arts plastiques et appliqués, photographie, etc…

Exemple : un photographe ne peut pas (honnêtement) facturer l’instant ou il appuie sur son déclencheur. Mais il ne peut pas non plus facturer en tant que tel les vingt années de recherche qui l’ont amené à ce qu’il est aujourd’hui. La solution trouvée est donc ce que l’on appelle la cession de droit. Au lieu de facturer un certain nombre d’heures passées à effectuer un travail (ce qui est du salariat), on facture le droit d’utiliser une oeuvre de l’esprit (le résultat, donc la photo).

La particularité (et l’intérêt) de ce statut repose sur les cotisations sociales : les cotisations sociales sont calculées sur le résultat avant imposition (à la louche, on parle de 20%, et plafonnés). A comparer par exemple avec un médecin (corrigez-moi si je me trompe, mais je ne suis pas forcément loin) qui va devoir envoyer à l’Urssaf 50% de son chiffre d’affaire…

Le principe, je le répète, repose sur la création. Customiser des blog wordpress ne marchera par exemple pas… On parle de création (artistique, littéraire, etc). Mais si on rentre dans les cases, c’est clairement plus qu’avantageux par rapport aux autres solutions…

A savoir, rentrer dans ce statut n’est pas automatique, prend du temps, et demande un peu d’organisation … Il faut se rapprocher de la Maison des Artistes ou de l’Agessa (suivant son activité principale) et démarrer son activité en précompte (il s’agit d’un sursis d’un an ou deux), période pendant laquelle les clients vont cotiser directement pour vous. Au bout de cette période, une comission va examiner : les cotisations collectées, ce que vous faites (oui, avec un dossier) et statuer sur le fait que vous êtes affiliable. Dis comme ça, ça ne vend pas forcément du rêve, mais si c’est possible, GO FOR IT… C’est clairement aujourd’hui l’option la plus intéressante.

Sinon, les fondamentaux toujours bons à rappeler

Prévoir
Une fois le statut choisi, il est relativement simple de savoir ce que ça va coûter : charges sociales, frais fixes, etc… Il est plus compliqué de savoir ce que ça va ramener… Il va donc falloir calculer le minimum de ce que vous allez couter sur une heure ou un jour… en gardant en tête que vous n’allez pas être en production H24 : il faudra avoir du temps pour démarcher, gérer (prévoyez large, genre 50% de votre temps ne sera pas facturable)… Une fois ce calcul effectué, vous saurez quel est votre seuil minimal de facturation.

Provisionner
Comme dit plus haut, il faut provisionner pour tout… Même en étant ultra carré sur tout, vous n’êtes pas à l’abri d’un client qui se plante ou qui vous plante, d’une activité qui chute, etc… Quand c’est possible, mettez de côté pour le social et le fiscal. POUR DE VRAI…

Une fois lancé…

Vous avec un super client qui représente plus de (20%, 30% ou plus) de votre chiffre d’affaire ?
Ça craint. Aucun client ne doit peser plus à lui tout seul ce que vous ne pouvez perdre (ou ne pas gagner), jamais…

Il va falloir apprendre à parler et à communiquer avec ses interlocuteurs sociaux, fiscaux et bancaires…
Les décalages de trésorerie (le client qui est à la bourre pour payer, quoi) vont vous forcer à jongler avec les comptes, et éventuellement à ne pas honorer en temps et en heure vos obligations. C’est chiant, c’est stressant, mais c’est comme ça… votre meilleure arme : votre communication… En cas de problème, toujours se rapprocher des gens et trouver des solutions, c’est magique, et ça permet d’éviter des catastrophes.

L’argent ne vaut pas toujours le même prix.
Suivant la topologie de vos clients, le cash-flow (la trésorerie) peut être handicapante. Et quelques fois, 1000 euros payés maintenant peuvent valoir plus que 5000 payés dans 3 mois… Il va falloir apprendre à jouer avec ça, et ce n’est pas fatalement un outil de pression, quand vous prenez le parti de l’intégrer dans votre politique…

Bonne chance à ceux qui se lancent :wink:

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