Alala, le monde des SSii… Vaste sujet, on y trouve aussi bien les connards de la pire espece qui ne font que de la gestion de ressources humaines et des boites qui ont une vraie philosophie de travail et de respect. Malheureusement, on ne voit que trop souvent les premiers ou tout du moins on n’entend parler que de ceux là.
Pour quelqun qui n’a pas envie de se fixer, qui a envie de remplir son CV avec plusieurs experiences, de voir plusieurs facettes de l’informatique (c’est marrant de voir que ce dernier point n’est pas toujours voulu par le prestataire ^^), c’est assuremment le meilleur style de boite. Malheureusement les derives et la crise actuelle font ressurgir tous les problemes inerants à ces societes : exploitation, mauvais placement du prestataire, non respect des engagements, pressions, licenciements abusifs, non formation, etc…
Les mises en place qu’ils preparent reviennent tout simplement à transformer les SSii en boites d’Interim (sans le statut legal des boites d’interim), attention ca fait tres mal :
[]mainmise sur le temps epargne : vous n’etes plus payés pendant l’intercontrat par voter societe mais par l’etat (temps max 85 jours) sous forme d’allocation… C’est tout simplement effarant !!
[]possibilité à l’employeur de placer les vacances et les RTT de son employé lors de ses intercontrats (en gros vous n’etes plus libre de vos jours de congés)
[]la mobilité deviendrait une “obligation pour le salarié”, alors qu’elle doit etre specifiée dans le contrat de travail…
[]l’utilisation par les entreprises du contrat de chantier (qui permet de licencier un salarié embauché pour une mission qui ne peut être ni réemployé ni reclassé
. On deviendrait plus que des mercenaires. Apparemment ils le veulent, ils prevoient aussi l’utilisation des CDD au delà des 18mois acceptés aujourd’hui.
[*]redéfinition du terme “licenciement economique”, comme si ca suffisait pas…
Bref, ca va etre tres mauvais pour nous si ces propositinos passent. Et j’ai d’autant plus peur que comme le dit Le monde Informatique : “Les négociations s’annoncent houleuses, si tant est qu’un syndicat accepte de s’asseoir à la table.” Je dirais meme plus, “si un syndicat se presentent comme representatif des salariés de ce secteur” car il n’y en a pas un seul !
Evidemment, seule la pillule aurait du mal à passer, du coup ils prevoient une amelioration de la reconnaissance des compétences des personnes du secteur (pour moi c’est pas un amélioration mais un mise en place…). Je copie colle le texte du Monde informatique, je ne les aurais que paraphraser
Egalement au menu : la mise en place d’un observatoire économique et social capable de fournir un bilan régulier de la situation du secteur. L’objectif à terme étant de détecter les emplois et compétences en déclin ou en croissance avec, à la clé, l’activation de dispositifs de formation ad hoc, VAE (validation des acquis de l’expérience) comprise. La profession envisage également l’élaboration “d’un référentiel professionnel décrivant les métiers, les perspectives d’évolution et les filières de développement”. Et, pour l’heure, tous semblent au moins s’accorder sur le caractère primordial de la formation, qui contribue à une meilleure adéquation entre offre et demande. Ce sera, paradoxalement, l’un des prochains gros chantiers de cette industrie qui a toujours annoncé des pourcentages de masse salariale consacrée à la formation continue largement supérieurs à la moyenne. Mais qui, observe Yannick Fondeur, ne donne pas aux informaticiens l’impression que leurs employeurs les forment autant qu’ils le devraient. “C’est essentiellement sur le tas, selon une logique de learning by doing, que ces salariés acquièrent les compétences dont ils ont besoin chez le client”, analyse-t-il. Encore faut-il ne pas envoyer lesdits salariés dans un cul-de-sac. "On ne forme pas un collaborateur qui rapporte, martèle Noël Lechat. Et s’il passe dix ans chez EDF, il sera complètement fragilisé à la sortie. C’est un phénomène récurrent dans beaucoup d’entreprises."
Il a entierement raison, une formation dans le monde des SSii ? laissez moi rire. Surtout ces derniers temps, avec le secteur en crise, un client prefera prendre un prestataire dejà formé et compétent que d’attendre qu’un mec finisse sa formation. Surtout qu’actuellement il a le choix dans les CV qu’il recoit (on parle de 5 à 10 fois plus de CV qu’il y a deux ou trois ans). Et inversement, un commercial ne payera pas une formation à un de ses collaborateurs (oui on s’appelle comme ca…) si il est pas su de decrocher la mission. On tourne en rond. En plus, les patrons des SSii ne vont pas en ce moment depenser de l’argent pour des formations alors qu’ils ont du mal à decrocher des missions et qu’il faut payer des gars en Intercontrat. De plus, les patrons le disent : “En ce moment, c’est la crise, reste là ou tu es, c’est déjà ca…” (entendu personnelement). Bref, la formation et les SSii, pour moi, ca ne va pas du tout ensemble et les echos que j’ai eu dans ce milieu où j’evolue semblent aller dans le même sens. Il n’est meme pas rare de voir le client reclamer lui meme une formation pour son prestataire !!!
Ce qui m’enerve dans tout ca, c’est que à peine la premiere crise, les entreprises crient au secours. Alors que c’etait à eux de prevoir ca, remettre en cause le statut de prestataire (car au fond c’est de ca qu’il sagit), je trouve ca gonflé. Ces sociétés se sont fait un max d’argent sur le dos de leurs employés pendant les periodes phares, mais refusent d’assumer les difficultés passageres du secteur.
Je me suis servi de ces deux sources : Le Monde Informatique 992_03 et Le Monde Informatique 993_40
PS : le premier qui fait de la politique : shootgun dans la tete ![]()