Les frais comptent-ils dans le calcul de ta retraite ?
Ici dans l’entreprise nous sommes complètement ouvert sur le télétravail. En moyenne chaque jour je dois avoir deux à trois personnes en télétravail sur un effectif de 8. On demande juste aux gens de prévenir la veille. Et cela n’empêche pas de faire un effort sur les bureaux (on est là : http://www.les-haras.com ; oui la cantine à côté, elle tape :))
L’année dernière on est aussi parti avec quasi toute l’entreprise à Rhodes pendant le mois d’octobre. Histoire de faire une petite cure de soleil au moment où il y avait les premiers brouillards givrant le matin ici. J’avoue qu’il y avait un plaisir pervers à faire le premier skype pour la réunion d’équipe depuis la piscine de la villa que l’on avait loué sur AirBnB.
Tout ça pour dire que dans nos métiers, on peut se faire ce genre de trip, et on ne vit qu’une fois.
1 « J'aime »
Non, comme les remboursements de frais hôteliers, de transport and co
En tout cas ton message a permis de connaitre le site web et les haras de Strasbourg 
Pas mal la réalisation des 3 sites web, et ça permet de voir aussi l’excellente rénovation transformation des Haras de Strasbourg, que je ne connaissais pas, qui respecte les lieux tout en ayant une petite touche de modernité.
Du coup c’est comme pour moi au Luxembourg avec la voiture de fonction (par exemple), c’est cool de l’avoir, mais ça peut avoir son intérêt de calculer si ce n’est pas mieux sans. 
1 « J'aime »
On va dire que c’est toujours sympa quand on reçoit un client américain de lui faire : “vous voyez la poutre là, elle est plus vieille que votre pays”.
5 « J'aime »
Perso, comme pour beaucoup de choses, télé-travailler a ses avantages et ses inconvénients.
3615 MyLife pour introduire ma réponse :
Je bosse depuis 18 ans pour une crèmerie spécialisée qui vend (entre autre) des solutions complètes de télé-travail , et j’ai donc toujours télé-travaillé au moins un jour par semaine. Jusqu’à début 2013, où je suis passé à 100% télétravail. Mon chef est dans la Silicon Valley, mes collègues répartis un peu partout sur le globe. Du coup, les horaires fixes, j’oublie. Et même si j’ai de la place pour bosser au QG national, j’ai aucun collègue direct … Donc, pas d’intérêt à me taper 1h15 de route pour juste voir des potes. J’ai des réunions tard le soir, d’autre à 7h du mat si je dois causer avec le seul kangourou de l’équipe … Du coup, les contacts sociaux non-virtuels sont limités à Madame et les enfants. Et le facteur. Faut pouvoir supporter ça (et pendant des années).
Mon conseil donc : investi dans ton confort, et sépare les activités pro et perso. Pour ma santé mentale, j’ai une chouette pièce rien qu’à moi, avec une porte qui ferme. Les gosses (et Madame aussi) sont drillés : porte fermée = meeting en cours = ne déranger sous aucun prétexte. L’environnement est le plus confortable possible, et surtout dégagé et bien rangé (resté concentré quand je bosse seul, et que le bureau est plein de gadgets, je trouve ça impossible). Tout le petit matériel de bureau (cahiers, stylos-bille, …) est directement accessible, pour pas que j’aie à me casser la tête à le chercher partout. Rester concentré, c’est mon plus gros problème, faut vraiment s’accrocher et ne pas prendre de mauvaises habitudes.
J’ai un 27" (sur un pied réglable, pour le mettre à la bonne hauteur), écran que je partage entre le Mac perso et le Macbook du boulot (avec un switch HDMI de chez les chinois). Un écran dédié vidéo conf’ (24" Full HD, j’adore …). Un switch clavier/souris USB pour n’avoir qu’un seul clavier et qu’une seule souris entre le Mac pro et le perso. Aussi chez les chinois. Le laptop Mac est fermé (et bien rangé) et connecté au 27". Un grand bureau large et profond sans rien dans le chemin des jambes; une connexion Internet qui va bien (125Mbps mais sans backup, à la campagne… si ça foire vraiment, j’ai mon portable et toutes les apps nécessaires dessus pour pouvoir communiquer). J’ai la chaise Markus d’Ikea aussi ! Des haut-parleurs corrects (que je n’utilise que si je ne dois pas me concentrer). Le Mac perso éteint la plupart du temps (sinon c’est trop facile de zapper dessus. Et puis les ventilos font trop de bruit). Les câbles qui ont tendance à disparaitre aussi (encore une fois, pour dégager mon espace de travail et aider à la concentration).
Dans les inconvénients, je citerai donc : la concentration, les contacts sociaux, et les horaires débiles (du coup, jamais d’alcool avant la fin de la dernière réunion 
Même pas un petit verre de vin avec le repas du soir si je dois encore causer avec les collègues après … ).
4 « J'aime »
Je rajoute un peu de mon expérience perso.
Comme beaucoup d’autre, je vais devoir parler un peu de ma vie, m’en voulez pas
Avec 2 dev, on a monté notre boite il y a maintenant 4 ans environs (on fait du web). Nous n’avons pas de locaux et nous sommes un peu étalé sur la France : Paris proche banlieue (nord est), Paris grande couronne (milieu de l’Essonne), Marseille, et une 4eme personne nous a rejoint, qui se trouve a Montpellier.
Nous sommes donc tous en télétravail à 100%. Et pour que ca fonctionne bien, on s’impose quelque règles. En vrac :
- on commence systématiquement la journée par un point vidéo (hangout), histoire de voir si tous le monde va bien, si tous le monde est bien habillé (au moins en haut), à heure fixe.
- Une grande partie de la communication journalière passe via un chan IRC (on est old school).
- On reste néanmoins toute la journée sur un Mumble que l’on héberge, où nous y avons divers chan : « dispo/global », « j’ai besoin de calme, pinguez moi sur IRC avant », « AFK » (avec des sous chan « 5 minutes », « -30 minutes », « +30 minutes »)
En clair, le point clé ici c’est la communication, même si elle reste non verbale (changer de chan sur le mumble, sans rien dire, est un bon indicateur).
Côté cohésion d’équipe, on se retrouve environs toutes les 4 ou 6 semaines en physique, sur Paris. On commence à connaitre un bon paquet de salle de co-working
On a également « imposé » un moment ensemble une fois par semaine, 1 heure entre 13h et 14h, où l’on « fait quelque chose ensemble hors taff ». C’est souvent des jeux à 4 sur steam, du game board arena, ce genre de chose…
On est également très à cheval sur la déconnexion en dehors des horaires de boulot. On n’envoie pas d’email le soir, on ne répond à aucune sollicitation…
Et si l’on se cause entre collègues passé 19h, c’est pour faire un Rocket League ou un PUBG ensemble.
Niveau financier, une partie des frais de télétravail est pris en charge par la boite (internet, chauffage, % du loyer, etc…). C’est capé à 250 euros.
Côté organisation du « bureau ». J’ai une pièce dédié « aux PC » chez moi. Un grand bureau, long, où j’ai la machine/écran du taff, avec la chaise qui va bien (AKRacing Premium V2) et à côté ma machine de jeu, avec ses écrans à elle et sa chaise qui va bien aussi. En gros, le matos du taff sert à taffer et à rien d’autre. Pour couper le soir, une fois la journée terminée, je change physiquement de place (de siège). Même si c’est 1 mètre à côté, ça me permet néanmoins de séparer les 2 vies.
Au final, être à 100% chez moi, ça me va (superbement) bien. Mais comme cela a déjà été dit, ce n’est pas fait pour tous le monde
Edit : Ha oui, une chose à laquelle on ne pense pas forcement quand on se met au télétravail. Le midi, il faut manger. Garder une alimentation correcte (pas de pizza/grec/pâtes par 500g), ca prend du temps aussi. Si t’aime cuisiner, c’est cool. Si t’aime pas, c’est une très bonne occasion de s’y mettre .
8 « J'aime »
C’est sympa ce que vous avez mis en place !
Moi qui suis un grand adepte du télétravail ça me fait plaisir tout ce que je lis ici, parce qu’en France il y a encore du boulot pour faire évoluer les mentalités.
De mon côté (obligé de raconter un peu ma vie aussi), ça a commencé il y a quelques années quand j’ai décidé de déménager dans le Nord tout en conservant mon emploi de consultant sur Paris. Au départ on m’avait promis des missions dans le Nord, mais ça ne s’est jamais fait, donc le télétravail s’est vite imposé car l’aller/retour en TGV tous les jours c’est juste pas possible. Et puis j’étais le seul à faire du télétravail dans une boite de 1000 personnes, et ce n’était pas forcément bien vu… (une des raisons pour lesquelles j’ai fini par démissionner)
Et il faut dire que je m’y suis très vite fait, à tel point que je ne pourrai plus m’en penser, même aujourd’hui alors que j’habite à 20min de mon lieu de travail. Au delà du côté transport j’ai besoin de ma “bulle” chez moi pour décompresser et me recentrer, et j’essaie de faire au moins 1j ou 2j de télétravail par semaine. Il m’est arrivé d’enchainer 2 ou 3 semaines sans télétravail et je finis très fatigué en général. Et puis le côté pratique est juste indispensable, par exemple pas besoin de s’embêter si j’ai un rendez-vous chez le médecin ou si je dois aller chercher un colis à la Poste.
Sinon côté logistique j’ai aussi un “vrai” bureau, une pièce dédiée avec un bureau debout (Ikea), un grand écran 21/9 pour y brancher mon Mac, avec clavier externe et trackpad. Je m’impose aussi à faire de vraies pause, souvent dans mon canapé, ça me permet de checker Twitter&Co et de faire une mini coupure. Avec une session Pro et une session perso sur mon Mac, pour éviter les mélanges et bien cloisonner tout ça.
1 « J'aime »
Excellent cette explication. Surtout en ce qui concerne tout les remèdes aux effets de bord du télétravail qui auraient pu être négatifs : channel de disponibilité, pas de travail après 19h, se voir “en vrai” une fois par mois ou mois et demi, etc…
Je me suis mis à mon compte il y a onze ans, et il est vrai que travailler à la maison posssède d’énormes avantages et aussi quelques inconvénients.
Le plus compliqué, ça reste de faire comprendre aux proches que quand je suis au bureau… ben je suis au bureau. Mais l’autre souci, c’est de rester isolé dans son bureau… même en dehors des heures de bureau. Sauf que quand on travaille seul, le travail effectif en semaine déborde forcément un peu, parce qu’il y a toujours de l’administratif à gérer. C’est compliqué.
Dans mon métier (consultant info/support technique), on peut avoir tendance à culpabiliser de se rendre indisponible une demi-journée, par exemple, juste pour pouvoir faire des courses. Alors que d’avoir cette souplesse est justement important, pour pouvoir par exemple intervenir en urgence en dehors des heures de bureau.
Les pauses… C’est toujours compliqué. Et j’avoue que là, avoir un outil matériel et logiciel qui me pousse à me lever et à bouger m’aide pas mal. J’ai une Apple Watch, qui m’avertit quand je reste assis trop longtemps. Ça paraît super con, mais ça a un impact significatif. Être au bureau chez soi ne signifie pas “être attaché à son bureau chez soi”. On ne me ferai pas culpabiliser si je prenais une pause clope au taf (je ne fume pas d’ailleurs), pourquoi devrais-je culpabiliser de prendre une pause à la maison ? On peut rester libre de notre emploi du temps. Est-ce que le client va vraiment voir son entreprise s’écrouler parce qu’il n’a pas répondu dans les 10 minutes à un mail ? Très peu probable en réalité. On ne doit pas s’empêcher d’aller pisser à cause du travail, surtout quand on travaille à domicile. Quand je dois un break, c’est souvent café/Twitter/Facebook, parfois café/console. Bon, jeu vidéo, faut pas se lancer sur un truc trop addictif évidemment ^^
Côté équipement, j’ai surelevé mes écrans, comme il faut le faire évidemment, et si je devais le refaire je rajouterais un kit VESA sur mes écrans pour les fixer sur un bras articulé (y’a pas en standard chez Apple, c’est ballot). Le plus gros luxe dans mon bureau, outre mes écrans : un fauteuil Aeron de Harman-Miller. Comme le faisait remarquer Caf sur Twitter, on en trouve à pas cher sur eBay (attention à prendre la taille A, B ou C correspondant à votre morphologie). C’est un investissement, mais on n’a qu’un seul dos. Je l’ai depuis 10 ans, il n’a pas bougé. Top qualité.
Pour ceux que ça intéresse, le livre “comment travailler chez soi” donne plein d’autres petites astuces intéressantes.
2 « J'aime »
Je viens de voir passer ca, ca doit avoir sa place ici 
1 « J'aime »
Je viens de tomber sur ce lien accompagné de cette vidéo qui résume cette étude de Nicholas Bloom
Ça dit en gros que ça fonctionne plutôt bien le travail en remote : les personnes qui en bénéficient sont, d’après l’étude, 13% plus productives et démissionnent 2 fois moins.
3 « J'aime »
Attention aux stats, hein c’est aussi peut être plus difficile de trouver un autre job avec les mêmes conditions dès le départ.
1 « J'aime »
ce qui explique pourquoi ils démissionnent deux fois moins
Petit up parce que j’ai donc suivi les conseils de certain, à savoir avoir un bureau assez large pour avoir 2 places : l’une pour jouer et l’autre pour bosser.
Je dois dire que c’est bien mieux, j’ai donc le PC fixe + chaise à roulette d’un côté (pour jouer donc), et le PC portable + chaise de bureau pour bosser. Pour aller plus loin, vu que j’ai l’habitude de bosser en musique, j’ai même mis un 2ème système 2.1 pour le PC portable, afin de pas être tenté d’aller sur le fixe.
Résultat, clairement le fait d’avoir 2 vrai places bien distinctes, ça aide vraiment à se concentrer
2 « J'aime »
AAhhh le teletravail … vaste sujet .
Bien repandu dans le monde info à priori ( même si perfectible) il est vraiment à la traîne dans le milieu industriel. Pourtant en toute rigueur, même si la majorité est entassé en open space, on ne passe pas son temps à communiquer les uns les autres en direct, ça passe aussi pour la plus grande part par les emails. Donc chez soi ou au travail quel différence ? Je me suis posé la question de la réticence au télétravail dans certains milieux ( par exemple le mien qui est industriel) . Et je crois avoir ma petite explication qui aurait l’avantage d’expliquer pourquoi le monde info est en avance. Ça me parait crucial d’ailleurs comme évolution ne serait-ce que d’un point de vue écologique. Bosser chez soi c’est des bagnoles qui ne roulent pas, c’est des gens qui ne s’entassent pas en proche banlieue, c’est potentiellement une gestion raisonnée du territoire avec des cycle économiques locaux courts(le cadre qui fait 1h30 de transports tous les jours pour bosser à Paris, quand il a des courses à faire ben il les fait à Paris entre midi et deux ou juste apres le boulot sinon c’est souvent fermé quand il arrive chez lui. Du coup écologiquement et économiquement c’est hyper bénéfique instantanément (c’est une des raisons des désertifications économiques de province dans les centres villes d’ailleurs) .
alors pourquoi ?
Simple :
-Dans mon domaine, les évolutions techniques ont fait que les managers actuels sont d’une génération qui ne les a pas vraiment aprehendés et s’est détachés des basse contingences techniques trop tôt pour les contingences managériales . Or la rationalisation à outrances (open space, mail , et autre outils de productivité plus ou moins institutionnalisé) l’ont dépossédé de sa workload quotidienne managériale. Et il est complice! Car au début ça lui à bien simplifié la vie ! un email pour faire ceci, ou cela et pouff…
Problème : ca l’a tellement aidé à rationaliser qu’en fait ce type de manager est la futur target de la rationalisation en cours. Si les gens ne viennent plus le voir, ne sont plus là où il est. Que ces gars peuvent bosser de chez eux tranquillement…Ben toute une catégorie de manager ne sert plus à rien. Et c’est eux les prochains à sauter du coup. Il le sentent bien et refuse de lâcher leur prérogatives pour conserver leur fonctions. Ils ne sont plus reclassable en techniques et ne le souhaitent pas pour la pluspart. donc refuser le télétravail ,cela permet la présence d’une équipe et justifie la présence d’un chef intermédiaire pour “gerer” cette equipe. Il ne veulent pas subir le même sort qu’on a réservé aux secrétaires de services avec l’arrivée de Word…
En info ce genre de profils de quinqua tardif n’existe pas vraiment et explique pourquoi vous avez cette chance.
En info ce genre de profils de quinqua tardif n’existe pas vraiment et explique pourquoi vous avez cette chance.
Si, malheureusement. Dans les grosses boîtes avec du vécu ou les administrations. Et c’est généralement ces boîtes la qui sont le moins chaud pour le télétravail. Donc je pense que tu es sur quelque chose…
Pour faire court : une des causes principale à cette réticence est la sensation - ou peur - de perte de légitimité du service ou organisation concernée.
Il y a un travail de doctorat en cours à l’université de Lausanne à ce sujet (pas encore publié). Sinon tu peux regarder dans le champ de la sociologie des organisations les études qui abordent cette question.
EDIT : il y a aussi ce vieux mantra (malheureusement) toujours d’actualité de Taylor, Fayol & cie qui dit que : « l’ouvrier est paresseux par nature » et qu’il faut donc le surveiller.
1 « J'aime »