J’ai tendance à masculiniser un peu tous les mots anglais. Un skin. Un look. Un Wi-Fi. Un build. Un job. Un combo (bien que déjà en français ça soit “une combinaison”, va comprendre…). Un upload et un download aussi. Ainsi qu’un spreadsheet (“classeur” ou “feuille de calcul” j’ai du mal), un bug, un fix (ok c’est déjà “un correctif”), un commit et un workaround. Très rares exceptions : une release, une snapshot, une deadline (mais là c’est logique : “une date limite”).
Ce sont les québécois qui féminisent beaucoup. Une toune. Une job (celui-là me fait toujours tiquer je sais pas pourquoi).
En bref, on utilise un jargon très anglicisé, et c’est finalement assez rigolo d’aller à l’étranger et d’entendre les anglo-saxons eux aussi utiliser pas mal de mots français (ou en tout cas les Britanniques utiliser pas mal de mots latinisés).
J’ai tendance à utiliser le genre du mot français pour les mots anglais « le log », « une update », etc… Suite à la remarque de Caféine, je remarque que je dis « un build », ce qui n’est pas cohérent
Je profite de ce début de message pour signaler deux fautes répandues (pardon Cedric ^^) :
– « Depuis quelque temps » s’écrit sans s à quelque (c’est l’équivalent de « depuis un certain temps »).
– On dit langage en français (sans u), et language en anglais.
Sinon j’ai aussi des gens qui disent « la » Wi-Fi autour de moi. C’est vrai que ça fait bizarre. Mais c’est aussi vrai qu’on ne peut pas dire qu’ils ont forcément tort d’utiliser un article féminin.
Je viens de me rendre compte d’un truc avec le pronom indéfini on.
J’avais tendance à toujours accorder le participe passé à la troisième personne du singulier, même si ça sonnait bizarre de temps en temps:
Genre: “on est parti (sans ‘s’)” en parlant de moi et de mes enfants par exemple. Alors que j’aurais du écrire: “Mes enfants et moi on est partis”.
La règle est selon le Grevisse:
"Il n’est pas rare que le pronom représente en fait une ou des personnes bien identifiées et concurrence les pronoms personnels je, tu, il, nous, vous, ils, elle, elles. Dans ce cas, si le verbe reste nécessairement au singulier, l’adjectif attribut, l’épithète détachée, le participe passé peuvent prendre le genre et le nombre correspondant au sexe et au nombre des êtres désignés :
“Eh bien ! petite, est-on toujours fâchée ?” (Maupassant)
“On dort entassés dans une niche.” (Loti)
“On était perdus dans une espèce de ville.” (Barbusse)
“On est fatigués.” (Colette) "
Par contre il sera toujours au singulier quand le ‘on’ est vraiment indéfini genre
"On n’est pas couché"
Dans le même genre le “nous” majesté s’accorde au singulier
Nous sommes parti en guerre. (Louis XIV).
Je déterre ce vieux truc pour poser une question : j’avais la notion que « loisir » était un verbe qui avait eu pour sens « profiter » (dans l’idée de « prendre du bon temps »), et qu’il s’agissait d’un sens qui s’est perdu.
Ça s’est tellement perdu que je ne retrouve pas ça sur les dictionnaires en ligne.
Est-ce que vous auriez la notion que ce verbe peut bien avoir ce sens ?
Loisir est un mot élégant du langage français, qui appartient aux plus anciens temps, avec la signification actuelle. D’origine, c’est l’infinitif, pris substantivement, d’un ancien verbe jadis fort usité, qui ne veut pas dire être en loisir, mais qui veut dire être permis ; car il vient du latin licere, être licite. Au reste, le sens étymologique est conservé dans l’adjectif loisible. Ainsi, de très bonne heure, l’usage populaire a trouvé dans être permis un acheminement au sens détourné d’intervalle de temps où l’on se repose, où l’on fait ce que l’on veut.