"Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant"

Tant que j’y pense (FMP, merci pour tes exemples ce sont eux qui m’ont évoqué ce souvenir), mon grand-père m’avait offert un chouette petit bouquin quand j’étais un peu faché avec le français

La grammaire française et impertinente
http://www4.fnac.com/Shelf/Article.aspx?PRID=1391156

[quote]Elle monte souvent le mauvais exemple, mais donne toujours la bonne règle !
Voici une grammaire impertinente qui réunit l’ensemble des règles à suivre pour dire et écrire correctement bêtises et grossièretés.

Extraits

" La biche a vomi où ça ? Dans l’étang.
Etang est complément circonstanciel de lieu du verbe vomi."

" Placé devant un nom commun, l’article définit détermine ce nom de façon précise.
ex : Le poing du chirurgien s’abbatit sur la gueule de l’opéré qui ronflait trop fort.
Le précise le nom poing. La précise le nom gueule."[/quote]

Ah mais c’est le verbe « vivre ». On conjugue (au subjonctif si je me trompe pas, vu que c’est « que vivent le roi et la reine »).
Et donc, pas d’accord (enfin, si, mais pas dans le même sens qu’accorder, raaah)

edit: bon, alors pour l’interjection, je dis pas.
Et Zork, tu confirmes ce que j’ai entendu.

Sympa ce topic B) On s’instruit B)

gnocchi : Ca a l’air sympa ce bouquin, il se trouve facilement ?

Dans le même genre: Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française, petit pavé vert que j’ai toujours à portée de main.
(Où il est écrit que Vive est devenu plutôt invariable mais qu’il devrait prendre un -ent au pluriel)

Vive !

Au sujet de cette interjection, je précise simplement que si vous ne voulez pas enculer des mouches, écrivez la sans nt, c’est la (ou une des) bonne(s) orthographe(s).

edit pour préciser ma source : le petit Robert.

edit : j’ai tourné ça autrement et j’ai corrigé l’histoire des s par nt.

Par correspondance à la fnac (cf le lien de mon post) ou en librairie : http://www.aligastore.com/query.dll/compma…0&prix=4.50

[quote=« zounds, post:45, topic: 32438 »]Libre à toi après de réfléchir sur la forme au pluriel et là, comme je l’ai dit dans le post, je ne sais pas. Il faut attendre qu’une personne mieux informée donne la réponse tranchée si elle existe.[/quote]Je viens d’envoyer un message au service du dictionnaire de l’académie française, il n’y a plus qu’à attendre leur réponse B)

[quote=“zounds, post:37, topic: 32438”]plein n’est pas un adverbe mais un nom ou un adjectif.
La locution plein de s’écrit sans s.[/quote]

Pourtant, j’aurais tendance à l’accorder à ce à quoi il se rapporte.

  • Une salle pleine de femmes;
  • Des hommes pleins de désirs;
  • Des nuits pleines de plaisir.

Donc dans l’autre cas d’utilisation, qui se trouve être une expression un peu moche, çà donne:

  • Je possède plein de salles;
  • J’ai donc plein de femmes;
  • J’empêche comme je peux plein d’hommes d’y pénétrer.

Forcément dans ces derniers exemples, “plein” ne se rapporte à rien, et on se trouve donc en présence de la locution brute. Pas de S ni de E, VOIRE MEME de ES. héhéhé

Précision :
Tant qu’à… (forme négligée pour à tant faire que de…) : Puisqu’il faut…
Quant à : Pour ce qui est de, relativement à.

çà par contre, si l’on ne peut l’accorder, alors çà fait des années que je suis dans le péché.
Car je pensais (à tort si l’on m’en apporte la preuve), qu’il s’agissait du verbe « vivre » conjugué au subjonctif présent, dérivé de sa forme

« Que vive » (la reine par exemple). Le « que » aurait fini par disparaître (du moins c’est ce que je pensais jusqu’alors) dans l’usage. D’où ma volonté farouche de l’accorder avec le sujet.

« Que vivent les gens qui postent ce genre de threads » ===> « Vivent les gens qui postent ce genre de threads ».

Si l’on m’en apporte la preuve, alors le monde s’écroulera pour moi B)

Edit: Mille excuses à Neomatrix, j’avais paaas vu ton post B)

Je l’ai écrit déjà deux fois mais je le répète une troisième : Je ne dis pas qu’une forme est mauvaise (vivent) mais que l’autre est bonne (vive !). Mais autant attendre la réponse de gnocchi pour être fixés.

edit : plein de
Je parlais uniquement de la locution prépositive plein de, dans ce cadre : Avoir plein d’argent. Il y avait plein de monde. J’ai reçu plein de lettres, tout plein de lettres.
Donc comme je le disais à DaP (la personne le demandant) : il y a plein de… s’écrit sans s final à plein.
Dans les autres cas, Ilford, tu as raison. Je vais rendre mon post à ce sujet moins ambigu.

Si quelqu’un peut clarifier ce sujet.

çà “ça” suffira B)

Pas mal ce sujet B)

Y’a ce site qui est pas mal aussi sur les expressions: http://www.mon-expression.info/

[quote=“Chris, post:1, topic: 32438”]Au temps pour moi
Voilà un petit nouveau, qui fait surtout parler de lui depuis quelques années… Au temps pour moi – écrit souvent autant pour moi – fait selon toute vraisemblance référence à l’univers militaire (les « temps » correspondant aux différents moments où une arme était manipulée pour effectuer une action précise). Je m’appuie sur langue-fr.net ici, pour préciser que « l’expression est utilisée par celui qui, investi de l’autorité (quelle qu’en soit la nature), vient de faire commettre une fausse manoeuvre collective et, par extension, par celui qui s’est trompé et s’en rend compte avant les autres ». Reste que la graphie « autant pour moi » n’est pas forcément fausse, mais qu’elle est liée à une quantité ou à une chose, et ne doit pas exprimer une erreur. Un sujet parfois âprement discuté qui étonne : ce débat n’a dans le fond aucune importance ! C’est certainement ce qui fait son charme…[/quote]

A ce propos:

[quote]Voici l’avis de Claude Duneton, un expert s’il en est des expressions françaises, paru dans sa rubrique “le plaisir des mots” du Figaro littéraire.

Je lis dans un petit ouvrage (*) - utile et fort bien fait, mais non sans faille de Jean-Pierre Colignon, préfacé par Bernard Pivot, l'injonction suivante: « Il faut écrire au temps pour moi! » (et non « autant pour moi ») parce que cette expression fait référence au commandement militaire, ou bien à l'ordre donné par un professeur de gymnastique, par un chef d'orchestre, par un maître de ballet, et incitant à revenir - parce qu'il y a erreur- au premier mouvement d'une suite de positions, de mouvements. » Logique, is not it ? Très satisfaisant pour l'esprit !... L'ennui c'est qu'il s'agit d'une information complètement fantaisiste, une pure construction de l'esprit, justement.
Trente ans passés à décortiquer les expressions françaises m'ont appris à me méfier des « explications » brillantes d'allure, des assauts de logique qui ne sont fondés sur aucun texte, aucune pratique réelle de la langue. On ne trouve nulle part cette histoire imaginaire de commandement « Au temps! », ni à l'armée (qui a pourtant donné « En deux temps trois mouvements ») ni dans les salles de gym.
Surtout pas chez les chefs d'orchestre : des musiciens qui travaillent reprennent à telle mesure, pas au « temps », c'est saugrenu! Colignon a rêvé cela, ou l'a cru avec beaucoup de logique apparente, en effet, donc de vraisemblance. Il ajoute du reste avec cohérence, dans une déduction impeccable: « Au sens figuré, très usuel, on reconnaît par là qu'on a fait un mauvais raisonnement », etc. Belle édification, qui repose sur un mirage.
Autant pour moi est une locution de modestie, avec un brin d'autodérision. Elle est elliptique et signifie: « Je ne suis pas meilleur qu'un autre, j’ai autant d’erreurs que vous à mon service: autant pour moi. » La locution est ancienne, elle se rattache par un détour de pensée à la formule que rapporte Littré dans son supplément: « Dans plusieurs provinces on dit encore d'une personne parfaitement remise d'une maladie: il ne lui en faut plus qu'autant (...) elle n'a plus qu'à recommencer. »
Par ailleurs, on dit en anglais, dans un sens presque analogue, so much for... « Elle s'est tordu la cheville en dansant le rock. So much for dancing! (Parlez-moi de la danse !) So much, c'est-à-dire autant. C'est la même idée d'excuse dans la formulation d'usage: « Je vous ai dit le « huit » ? Vous parlez d'un imbécile! Autant pour moi : c'est le dix qu'ils sont venus, pas le huit. » Le « temps » ici n'a rien à voir à l'affaire. Du reste on dit très rarement « autant pour toi », ou « autant pour lui », qui serait l'emploi le plus « logique » s'il y avait derrière quelque histoire de gesticulation. Par les temps qui courent, j'ai gardé pour la fin ma botte secrète, de quoi clore le bec aux supposés gymnastes et adjudants de fantaisie dont jamais nous n'avons eu nouvelles.
Dans les Curiositez françoises d'Antoine Oudin publié en l'an de grâce 1640, un dictionnaire qui regroupe des locutions populaires en usage dès le XVIe - soit bien avant les chorégraphes ou les exercices militaires- on trouve: Autant pour le brodeur, « raillerie pour ne pas approuver ce que l'on dit ». Aucune formule ne saurait mieux seoir à ma conclusion :
M. Colignon, qui fait la pluie et le soleil auprès des correcteurs professionnels, devrait bien publier un correctif ad hoc sur le mauvais temps qu'il nous fait par le biais de ce canular orthographique. Perseverare serait en l'occurrence proprement démoniaque!
(*) L'orthographe, c'est logique de Jean-Pierre Colignon, Col. Les dicos d'or de Bernard Pivot[/quote]

Âpre débat en effet! Très intéressant ce topic, voilà quelques précisions qui m’éviteront peut-être certaines fautes à l’avenir.

VAUT MIEUX, MALANDRIN. Non mais oh.

Bon, je rigole, marrant de voir comment on se torture sur des tournures de phrases, quand certains s’en foutent carrément (cf. les anglo-saxons, qui acceptent « colour » ou « color » sans souci. Enfin si, chacun son pays).

Ah mais ça c’est carrément pas une question « d’accepter » quoi que ce soit. Il y a une orthographe correcte aux US et une correcte en Angleterre. Idem pour « behaviour » et « behavior » et d’autres mots sur lesquels je ne reviens pas là maintenant.

Les anglo saxons se foutent pas plus de leur langue que les français ou les Espagnol hein. C’est quoi ce cliché encore ?
Simplement la façon de triturer leur langue n’est pas la même que la notre (eux ils adorent former des nouveaux mots en en collant plein d’anciens entre eux, par exemple, ce qui est plus rare en français. Mince je sais plus comment s’appelle ce procédé tiens).

Sinon Claude Duneton, il écrit toujours de manière aussi méprisante ou c’est juste là ?

En tout cas le “autant pour moi” est donc correct aussi, visiblement B)

Il y a aussi les histoires de “kid” et “child”. Mais bon, fiou, je fais le malin parce que je me rends compte que je suis une tanche en langue française.

Autant pour moi. ENFIN, ENFIN LA VERITEEEEE !!! j’ai toujours trouvé la version “au temps pour moi” suspecte et à l’explication tirée par les cheveux. MERCI.

c’est clair. autant le “autant pour moi”, y’a un semblant de logique, autant le “au temps pour moi” m’a toujours paru absurde.

(ça fait beaucoup de autant tout ça B) )

Des néologismes, non ?
Et en tout cas, merci, merci beaucoup pour ce thread passionnant.