Désolé Kelp, mais ton explication concernant battre son plein est fausse (pardon de te casser ton coup ^^).
En fait c’est une expression semble-t-il empruntée aux marins, où le “plein” désigne le moment où la marée est la plus haute. “Son” est bien, ici, un adjectif possessif.
Bien entendu je n’ai pas la science infuse et je peux me tromper, mais les deux liens suivants semblent être d’accord sur cette explication :
[quote=« Chris, post:121, topic: 32438 »]Désolé Kelp, mais ton explication concernant battre son plein est fausse (pardon de te casser ton coup ^^).
(…)[/quote]
Effectivement les deux théories cohabitent avec une prédominance de celle que tu énonces dans ton post (appuyée par l’Académie française en plus visiblement).
Juste pour resituer le truc, j’ai un oncle par alliance qui est viticulteur, et qui m’avait expliqué qu’en fonction du remplissage des futs en pinard, le son émis était différent lorsqu’on tapait dessus. Et c’est ce qui permettait de reconnaitre les futs les plus remplis de ceux à moitié vide… Après je suis loin d’être expert, mais j’aimais bien cette idée et elle me paraissait assez crédible avec le fait que l’expression « battre son plein » est utilisée le plus souvent pour des occasions festives (Fête → Pinard suivez mon raisonnement B) ).
Loin de moi l’idée de lancer un nouveau « autant pour moi/ au temps pour moi » surtout que dans ce cas-là, les hautes instances qui régissent notre langue ont l’air d’avoir plus de certitudes sur ce sujet. C’est que j’aimerais pas vous induire en erreur moi…
L’explication était plausible. Le but de nos conversations ici, c’est aussi d’essayer de séparer le bon grain de l’ivraie au niveau de la “cohérence” de certaines expressions. Et effectivement, parfois, il est difficile d’avoir une source unique et fiable. C’est ce qui fait tout le charme et l’intérêt de la chose. Nous sommes tous invités à nous tromper. C’est après tout le seul moyen de garder l’esprit ouvert et de dessiller* nos yeux remplis de certitudes.
dessiller (2 s, 2 l) c’est séparer les paupières jointes et, par extension, faire prendre conscience à quelqu’un de la vérité, de la réalité. Je précise parce que c’est pas un verbe suuuuper courant non plus hein.
J’ai une petite question, c’est peut être déjà passé et ça va sûrement apparaître comme assez francöse noobish, mais c’est " chaque chose à sa place " ou " chaque chose a sa place ".
Mon avis penche sérieusement pour “à” sa place mais quelqu’un m’a mis dans le doute, et donc maintenant je me pose la question. L’explication qu’il m’a donné pour “a” sa place, c’est que à chaque chose appartient une place, dans l’idée de propriété.
Sachant que je n’ai jamais vu écrit chaque chose “a” sa place, déjà, pour moi le problème est en partie réglé. Ensuite, en y réfléchissant un peu, une place (ici un endroit ou une fonction indéterminés) n’appartient certainement pas à une chose (objet ou autre : on peut très bien évoquer les différentes branches d’une administration et dire “chaque chose à sa place, et tout fonctionnera parfaitement” (même si la phrase n’est pas géniale)).
On peut certainement dire “Paul a une maison” mais “chaque chose à sa place” est à prendre pour une expression, rien de plus. D’ailleurs en jouant avec les temps, on ne dirait pas “chaque chose avait sa place”, ou “aura sa place”. L’expression est ancrée dans le présent et n’autorise pas l’épanouissement du verbe avoir, de quelque façon que ce soit.
“Chaque chose a sa place” me semble être un anglicisme, puisqu’en anglais, la phrase “everything has its place” existe (cfr. l’adage “Everything has its place and there’s a place for everything”). Mais je peux me tromper.