La cible émouvante

+1! ^^

"On ne joue pas avec la nourriture, point"
Pour répondre à jecépuki, je crois que c’est là qu’à commencé le “débat judéo chrétien”.

Franchement, dans votre vie si vous n’avez jamais fait de bataille de chantilly lors d’un repas par 40° (suivie d’une bataille d’eau pour vaguement se décrasser) ou bien jamais plongé la main dans un reste de spaghetti bolognaise (fermez le poing pour les écraser et les sentir glisser entre les doigts! B) ) pour la simple raison que “on ne joue pas avec la bouffe”, alors je trouve ça triste de passer à coté de plaisirs très simple pour des dogmes sans aucuns fondements.

Gâchis? Vous avez une idée de la quantité astronomique de bouffe jetée quotidiennement en France? Je n’ai pas de chiffres mais ça fait peur. En je parle pas des restos ou des particuliers, juste les entrepôts qui stockent une bouffe qui n’a pas encore été touchée…

Jouer avec la nourriture, c’est fun (par exemple le poisson dans Astérix. D’ailleurs ce nabot joue avec ses sangliers avant de les tuer. - Tartes à la crème - batailles d’eau)

Bon après, le homard, perso, ça ne m’intéresse pas de jouer à l’attraper.

Bon je voudrais pas dire une connerie, mais ca à pas l’air nouveau… Je sais pas si c’est une invention ou non mais dans les mangas de GTO, ils font déja ca, attraper un homard avec un jeux à pince… Donc à moins qu’ils aient eu une vision de visionnaire, ca doit bien se trouver au japon déja.
Enfin, ceux qui y sont allé confirmeront ca ou non.

Je sais je pinaille et totalement en dehors du sujet mais bon… Le homard il n’a pas arrêté d’évoluer hein… Faut pas croire que genre l’évolution invente des animaux et qu’une fois en release 1.0 elle les met de côté. Du point de vue de l’évolution le homard il est tout aussi évolué que toi, il n’ya pas d’échelle gradiste qui tienne. Toi t’es juste un jeunot par rapport à lui, alors respect quoi.
[mode drosophilomane off]

Sinon il est clair que sa chaîne nerveuse (dont on peut énumérer tous les neurones…) est loin de lui permettre le genre de considération invoquée par la morale ‹ judéo-chrétienne ›…

Garuffo > Je ne sais pas si je dois être heureux ou inquiet … ^^

[quote=“nbertrand59, post:40, topic: 30257”]vous vous rendez tout de meme compte compte que vous parlez de homards là ? Le truc globalement au meme stade d’évolution que le moustique .

Faut arreter de déconner, le politiquement correct ca va 30 secondes . C’est juste un tas de viande dans une coque de chitine animé par une chaine de ganglions nerveux, ça n’a aucune conscience de la mort ou de la cruauté, et question souffrance physique … C’est pas une pauvre pince à ressort qui va érafler sa carapace .[/quote]
Exception faite du point sur la souffrance physique, tout ce que tu écris là peut correspondre à un nourrisson. Marrant, non?

le nourrisson n’est pas animé par une chaine de ganglions nerveux mais possède un cerveau, au contraire du homard. et sa coque de chitine est bien moins résistante.

A mon sens la question c’est surtout au niveau des barrières morales à poser. Quand un gosse arrache les pattes d’une araignée, pique le chat avec des aiguilles à tricoter ou prend le rasoir de son père pour jouer avec les poils du chien, généralement ça n’est pas cautionné par les parents, c’est plutôt réprimandé. Ici on en arrive à des jeux sur la souffrance animale qui seront totalement cautionnés par l’environnement social une fois banalisés. L’ennui, c’est qu’à banaliser ça on se retrouve avec moins de barrières et peut-être moins de perceptions de la gravité d’une souffrance infligée sur d’autres animaux voire un être humain.

C’est ce qui me gêne dans l’idée, parce que j’ai pas assez foi en l’être humain pour croire que le tout s’accompagnera d’un long discours parental…

Voilà, la vérité est sortie du casque. C’est exactement ma pensée mais il a su l’organiser.

Rabban: la comparaison était juste pour faire réfléchir et mettre les choses en relief. Mais en fait, le cerveau du nourrisson n’est pas mature, et rien ne dit que la pince n’est pas douloureuse pour l’animal.

et mon intervention avait pour seul but de démontrer que ta comparaison était extrèmement mal choisie.

Outre le fait que ta comparaison soit on ne peut plus mal choisie (un nourisson rit et pleure, réagit par des crises d’angoisses pouvant mener a l"autisme en cas d’absence ou d’indiference de sa mere …), il me semble que c’est justement la souffrance physique qui est au centre du debat ici (puisque qu’une bonne partie des cafzoniens s’accorde à parler d’un jeu sadique)

[quote=“yavin, post:46, topic: 30257”]A mon sens la question c’est surtout au niveau des barrières morales à poser. Quand un gosse arrache les pattes d’une araignée, pique le chat avec des aiguilles à tricoter ou prend le rasoir de son père pour jouer avec les poils du chien, généralement ça n’est pas cautionné par les parents, c’est plutôt réprimandé. Ici on en arrive à des jeux sur la souffrance animale qui seront totalement cautionnés par l’environnement social une fois banalisés. L’ennui, c’est qu’à banaliser ça on se retrouve avec moins de barrières et peut-être moins de perceptions de la gravité d’une souffrance infligée sur d’autres animaux voire un être humain.

C’est ce qui me gêne dans l’idée, parce que j’ai pas assez foi en l’être humain pour croire que le tout s’accompagnera d’un long discours parental…[/quote]

Bon ben voilà à mon sens tout est dit et bien dit

Quand on lit certains messages, on se croirait sur un nuage divin rempli de “dieux-à-la-bonne-parole” … ça me fait sourire ce genre de démarche B)

On se nourrit d’animaux pour vivre point. On va pas commencer à jouer au ping-pong avec des boulettes de viande, si ?

Si ça amuse les joueurs de ping pong, je vois pas le problème, ça semble evidemment absurde, mais c’est aussi ça la liberté … Etre un beauf est un droit .

Comme ça a été déja dit plus haut un homard c’est une carapace avec quelques nerfs a l’interieur rien de plus. Il aura pas la larme a l’oeil (si toutefois un homard a un/des yeux) au moment ou la pince le chopera en pensant à sa femme et ses enfants. Que ça soit une pince ou un cuisinier qui l’attrape pour le mettre dans la casserole je vois pas la différence.

Et comparer un homard a un nourisson… ou va t’on ? B)

Le végétarisme c’est le nom de la pratique alimentaire de celui qui est végétarien. On est un peu hors sujet - désolé, virez le post si ça craint - mais en gros si tu pousse le résonnement anti-élevage industrialisé, et l’impossibilité / la difficulté de vérifier (en France ça peut être jouable, mais dans certains pays / grandes villes par exemple, c’est différent) soit tu pêche / chasse toi-même soit tu mange différemment.

Ce qui est valable pour la viande l’est aussi pour les oeufs, le lait, bref n’importe quel bouffe. Après c’est plus facile d’éviter la viande que le lait… surtout en Inde où 80% des resto sont végétariens. Etre végétarien c’est également un bon moyen d’aborder le sujet et faire de la propagande (on s’expose au: « quoi tu mange pas de viande ? ») B)

[quote=“yavin, post:46, topic: 30257”]A mon sens la question c’est surtout au niveau des barrières morales à poser. Quand un gosse arrache les pattes d’une araignée, pique le chat avec des aiguilles à tricoter ou prend le rasoir de son père pour jouer avec les poils du chien, généralement ça n’est pas cautionné par les parents, c’est plutôt réprimandé. Ici on en arrive à des jeux sur la souffrance animale qui seront totalement cautionnés par l’environnement social une fois banalisés. L’ennui, c’est qu’à banaliser ça on se retrouve avec moins de barrières et peut-être moins de perceptions de la gravité d’une souffrance infligée sur d’autres animaux voire un être humain.

C’est ce qui me gêne dans l’idée, parce que j’ai pas assez foi en l’être humain pour croire que le tout s’accompagnera d’un long discours parental…[/quote]

Tout pareil … c’est exactement ce que me derange dans cette “idée”

Edit : tiens je rajouterai juste un truc, parce que l’histoire du ping pong avec les boulettes de viande m’y a fait penser.
Je vois pas pourquoi on parle de jouer avec la nourriture ici. Jouer avec la nourriture, c’est pas bien malin, mais ca fait de mal a personne a part gacher : balancer des boulettes de viandes, ou du nutella, ou mettre sa main dans les spegetti (pour reprendre les exemples), ca fait pas tellement souffir les spagettis …
Donc je sais pas, mettre au meme niveau ca, et jouer avec un homard vivant, j’ai un peu de mal : certe le homard va finir comme nourriture, mais pour le moment, c’est encore un animal vivant … Je vois pas trop l’interet de jouer avec. Une fois cuit, si vous avez envi de jouer a la pelote basque avec, ca vous regarde, mais avant, ca me gene. (et je vois vraiment pas ce que la religion judeo cretienne vient faire ici … )

Bon j’ai pas tout lu, mais perso ça me dérange. Y a un problème d’éthique là-dedans.

On interdit aux enfants de tirer sur les oiseaux avec leur lance-pierre ou d’arracher les ailes des moustiques, mais on laisse les adultes jouer avec des homards. Pour moi, c’Est du pareil au même.

Puis il y a cette relation entre un jeu (attrapper les bizounours en peluche) et çe truc. J’veux dire que si le jeu des fêtes forraines n’avaient pas existés, peut-être que celui-ci me semblerait “moins pire”.

Pourquoi ne pas avoir créé un jackpot plutôt ? Avec le homard qui tombe dans un sac une fois sur 100.

balty, qui n’aime pas les fruits de mer.

Mais justement Balty IL Y A une difference : un oiseau qui se prend un caillou dans la gueule il souffre, méchament . Un homard attrappé par une pince de fete foraine ou par une epuisette c’est du pareil au même . Et surtout sans commune mesure avec ce qu’il va endurer pendant la cuisson

J’suis bien d’accord, sauf que elle est où la limite ?

Quelle différence entre mon gamin qui me regarde essayer d’attraper un homard dans une machine et lui qui joue avec des animaux/insectes pour finalement les tuer et les donner à bouffer au chat ?
Comment je fais moi pour lui expliquer ? non, en fait, c’est pas le problème, je peux lui expliquer. Mais je suis pas certain que çe soit bien clair pour tous les parents qui croiseront cette machine avec leur(s) enfant(s).

Il y a un côté cruel là-dedans. Pas tant pour l’animal --je ne suis pas certain qu’il se rende compte qu’il va y passer-- Non, c’est plutôt le fait de voir s’amuser des humains avec la vie d’animaux.

Il y a un manque de respect total de la vie là-dedans. Sans tomber dans le cliché religieu, tout ça, il me semble qu’il faut se montrer humble face une bestiole qui donne sa vie pour nous nourir. Ca commence par ne pas jouer avec.

C’est difficile de justifier mon point de vue dans une société où on achète sa viande sous célophane par kilos avec des images de cochons qui sourient plutôt que de devoir pêcher/chasser sa bouffe.
Mais il y a un pas de franchi avec une machine comme ça. Et ça me déplait. Voilà tout.

Edit: Je viens de lire le post de Yavin, plus haut et voilà, tout comme lui.

La comparaison avec les boulettes de viande en guise de balle de Pïng Pong ne tient pas, là le problème c’est pas de se ranger derrière “on ne joue pas avec la nourriture” mais “on ne joue pas avec la nourriture VIVANTE”, qui est alors un être vivant avant d’être un aliment. L’idée de fond que font valoir certains, et qu’elle soit judéo-chrétienne ou tao-boudhiste n’a aucune importance pourvu qu’on l’approuve, c’est que jouer avec la vie pose des problèmes d’éthique, quelque soit cette vie. C’est ce que Yavin a expliqué mieux que moi en faisant référence au gamin qu’on gronde parce qu’il arrache les pattes d’une araignée. Vous allez me dire que le chat joue avec ses proies mais on peut répondre que justement l’éthique humaine c’est de pouvoir jouer avec la vie mais de ne pas jouer avec la vie.

Edit> Grillé par cben76 à qui j’ai promi d’envoyer un petit quelque chose, pour rester dans le domaine de ce qui se mange (Crumble et Tatin pour commencer B) ).

Bon je vais essayer d’expliquer pourquoi ma comparaison est bien choisie et ce qu’elle veut dire.

Ceux qui défendent ce truc ici sous-entendent qu’après tout ce n’est qu’un animal, et qu’à partir de là on peut en faire ce qu’on veut, peu importe qu’il en souffre ou pas.
C’est un point de vue que je déteste, au nom de ce que certains ont qualifié de morale, d’autres d’éthique, et que moi je considère comme une responsabilité morale de l’être intelligent envers ceux qui ne le sont pas.

Je reproche à ce point de vue de créer une gradation dans le droit à la vie des espèces, ce qui selon l’angle biologique et évolutif est une ineptie: si telles espèces existent actuellement, c’est qu’elles se sont développées de façon suffisament efficace pour subsister. Elles ont pris des voies différentes, certaines ont choisi de pouvoir voler, d’autres de se carapaçonner, d’autres de développer des poisons, de se reproduire massivement… la notre a adopté l’intelligence, ce qui d’un point de vue extérieur n’est qu’une adaptation comme une autre au sein du vivant, ne nous accordant pas plus de valeur qu’à une autre espèce.

Par contre cette intelligence crée au sein de chaque homme une conscience qui lui permet, au contraire du chat qui joue avec la souris, de comprendre qu’il a le pouvoir de choisir de se comporter bien ou mal. Je considère, et je pensais que c’était l’idée communément admise (mais en lisant ce thread je commence à en douter), qu’on trouve plus juste de bien se comporter. C’est à dire ne pas faire souffrir, ne pas tuer, ne pas mutiler… sauf nécessité. Evidemment nos congénères, mais aussi et encore plus ceux qui ne se sont pas développés de la même façon et ne sont de fait pas capables de se défendre efficacement contre l’homme. Simplement parcequ’il est communément admis qu’on ne tape pas sur les faibles (version cour de récré) ou qu’on n’abuse pas d’une position dominante (version juridique).

Là, non seulement on tue l’animal (on se comporte mal, mais c’est une nécessité), mais en plus en toute conscience on se réjouit et on prend du plaisir à le voir mourir selon des modalités contre lesquelles il n’a aucune défense (on se comporte mal, en abusant de nos capacités, et sans qu’il n’y ait aucune nécessité à celà). En crachant ainsi sur notre responsabilité morale, on a donc volontairement renoncé à utiliser ce qui nous distingue de l’animal, notre intelligence.

Pourquoi j’ai parlé du bébé? Par provocation et par cynisme. Alors je vais continuer histoire de m’expliquer, au risque de faire bondir tout le monde.
Un bébé est un être non fini, non autonome, que l’on ne respecte que par son potentiel à devenir autre chose. Son cerveau n’est pas fini, au contraire du système nerveux du homard, qui si je me souviens bien est un modèle d’efficacité en biologie.
En outre c’est faire preuve d’anthropomorphisme que de considérer que le nourrisson est victime de crises d’angoisse: il pleure, il crie, son coeur bat plus vite, donc on rapproche ça (à juste titre) de la crise d’angoisse de l’adulte. Mais après tout, on n’en sait rien, aucun nourrisson n’a témoigné de ce qu’il ressentait.
Jusqu’il y a 40 ou 50 ans, la médecine considérait que le nourrisson ne ressentait pas la douleur. On n’anesthésiait pas lors des chirurgies autrement que pour immobiliser, on ne lui donnait en aucun cas d’antalgiques. Heureusement pour lui, le nourrisson est un être très étudié, ce qui a permis de découvrir qu’il souffre, fait preuve de ce qui est probablement de l’angoisse, établit une communication avec sa mère.

Il est très étudié, c’est donc ça sa chance. Le homard l’est beaucoup moins. Il est probable qu’il souffre, on sait que les homards communiquent entre eux, peut-être que si on y regardait de plus près on découvrirait qu’il ressent de l’angoisse quand une pince l’attrappe, lui écrase les pattes et le prive du seul mécanisme de défense qu’on lui a laissé, la fuite.

Et si on en revient à mon postulat de départ, qu’on ne peut grader les espèces et les martyriser en fonction de cette gradation, il n’y a pas de raison pour qu’on fasse subir à ce homard ce qu’on ne ferait pas subir à un bébé (si j’avais voulu être moins provoquant j’aurais pu remplacer le bébé par un chat).
Mais en réagissant comme vous l’avez fait (en gros, « t’es trop con ça a rien à voir, on ferait pas ça sur un bébé ») vous démontrez que j’ai raison: vous aussi vous considérez que c’est mal d’utiliser cette machine.

J’aurais tendance à dire: merci.

PS: petite précision, le sadisme est une perversion qui consiste à prendre du plaisir à infliger une souffrance à autrui. Cette souffrance peut tout aussi bien être morale que physique.
PS2: comme ça va surement être objecté, oui je mange de la viande, oui je mange parfois du homard. Est-ce que j’y prends du plaisir? A l’avoir en bouche absolument, à me dire qu’il a fallu le tuer pour qu’il arrive là absolument pas, quant à la façon dont il a été tué… je la trouve odieuse. Seulement là, oui, l’argument « si c’est pas moi ça sera un autre » est valable, ce qui n’est pas le cas pour la pince à homard: il n’est pas nécessaire de l’attraper comme ça. D’ailleurs même gratuit, je préfèrerais bouffer n’importe quoi d’autre qu’un homard que j’aurais attrapé comme ça.