Que les hommes mariés avec un nom à la con levent la main…
Mais c’est quoi ces sentiments de culpabilité masculine refoulés et de féminisme latent… Dites, vous savez seulement ce que s’est que l’expérience d’un nom à la con sur une carte d’identité ? que ce que donne le remplissage de formulaires administratifs quand on à tout l’alphabet comme patronyme ?
Bon, mon expérience perso de vie réel, et pas un essai philosophique sur la portée intrassèque du bien fondé de la vie sociale homme-femme et sa concordence avec nos valeurs judéo-chretiennes et républicaines par un célibataire.
Mon père (ce héro) est portugais, et donc, dans son beau pays, il est d’usage de prendre une partie du nom de son père ainsi qu’une partie du nom de sa mère comme patronyme légitime. Résultat, sur 4 enfants, aucun n’a le même nom (oui, mes oncles et tante n’ont pas exactement le même nom que mon père).
A son arrivée en France, mon père à gardé son nom, donc ma mère a récupéré ce joli nom de famille, et heureusement pour moi, elle n’y a pas accolé son nom de jeune fille.
Parce que avoir un nom en 4 mots n’est pas toujours pratique, on se prends rapidement un nom d’usage… Et donc pendant les études, tout le monde vous connait sous un nom (même vos meilleurs amis hein), qui ne sera pas le même lors de vos examens (oui, et que les profs ne vous trouvent pas sur les listes et vous mettent en panique parce qu’ils pensent que vous n’ètes pas inscrit…), donc le jour de votre inscription en fac, il y a un moment de flotement au passage du contrôle des diplômes.
Vous qui ètes jeunes, vous ne connaissez pas les joies de la conscription. Et donc, se faire surnommer “40 points au scrabble” par les cretins d’instructeurs, ça tappe un peu sur le système.
Devoir se poser la question de sa retraite, parce que la sécu vous connait sous un nom et votre caisse retraite sous un autre, c’est un bonheur (oui, ça c’est pour le moment seulement le problème de mon père, ce héro)
Se retrouver avec des problèmes à la banque où dans n’importe quelle administration parce qu’il y a un con au guichet qui veut faire un excès de zèle (et je vous explique même pas les problèmes avec un fonctionnaire de police un peu “limité”)
Ne pas pouvoir renseigner les documents administratifs correctement parce que le peigne est pas assez grand (23 lettres et espaces), et donc voir ses dossiers en permanence retardés ou en attente de régularisation.
…
Pour quels avantages ? A U C U N S !
Et pourtant, je suis fier de ce nom, même si, pour l’anecdote, au moment de mon mariage, je me suis rendu compte que je ne portait pas le même nom que mes parents (oui, l’employée de mairie le jour de ma déclaration de naissance était particuliairement fainéante, elle ne m’a inscrit sur les registres qu’avec la fin du nom familliale, ça tombait bien, c’est cette partie que j’ai choisi par la suite en nom usuel… Ma soeur n’a pas eu cette chance, et on a mis juste 25 ans à s’en rendre compte, le livret de famille étant faux, donc mes papiers faux, mes diplômes faux, mon permis et 25 ans de formulaires administratifs faux… Et au passage, personne dans les administrations ne veux rectifier le tir à postériori, dans les administrations, je resterai à tout jamais M. “40 points au scrabble”).
Donc, ma femme porte mon nom, et plus le sien… Comme sa mère et la mienne, et comme nos grands-mères avant elles… Et pourtant, ça ne nous empèche pas de connaitre les noms de jeunes filles de nos mères et grands mères respectives, et de connaitres nos origines… Et mon fils de 4 ans connais déjà son nom et le nom de jeune fille de sa mère… Et si ma fille, le jour de son mariage, veut garder son nom de jeune fille, je lui expliquerai mon point de vue sur la chose.
Tout est affaire de transmission de l’histoire familiale, et ça, aucun échaffaudage de noms de famille n’y changera rien.
Donc, vous pouvez bien croire que je suis macho ou mysogine, que je perdure les traditions ancestrales qui oppriment la femme dans son fort intérieur, je m’en fous, moi j’ai le vécu de la chose en temps que fils, mari et père.
(au fait, +1 avec mon condisciple et M. Glop)
Et juste un truc, la dernière fois que j’ai entendu une nana ne pas vouloir prendre le nom de famille de son futur époux, le mariage à tenu moins d’un an… Je sais pas si il y a une relation de cause à effet, mais accepter la tradition en temps que telle n’est pas forcément une preuve de soumission… Mais ne pas l’accepter est surement une preuve de doute. Et surtout, mon petit Fingah, demande toi si il n’y a pas aussi la dessous une pression familiale latente (genre tu es un geux et elle descend d’une famille noble)