Dans le devoir de moralité du fonctionnaire la notion d’ “attitude” implique un aspect publique. Je doute qu’on puisse trouver beaucoup de cas où c’est un comportement hors des heures de travail, et en plus en privé, qui pousse au blâme.
Du coup l’employé du privé n’est pas vraiment logé à une enseigne différente… Cf. les licenciements pour critiques publiques sur Facebook.
Tout ça ce sont des différences assez anecdotiques entre privé et public. La vraie différence, celle qui rend le public si attractif malgré des salaires qui le sont parfois moins c’est la possibilité d’évolution par concours. La fonction publique n’est vraiment pas parfaite pour autant, mais elle est intrinsèquement méritocratique. C’est d’ailleurs ça qui est très attaqué par tous les statuts bâtards, qui pullulent notamment dans l’Education Nationale.
Ok tu veux la liste des blames de cette année ?
Y’a ecrits noir sur blanc que c’est en dehors du boulot.
Cf le cas de conduite en etant bourré
Si tu es sur paris viens bouffer a mon boulot, je t’invite a ma cantine, je suis pres de la defense.
Un truc tout cons j’ai été contacté par m6 et tf1 pour diverses emissions a la con vu certains de mes skills, bah j’ai du refuser parce que ca pouvait nuire a mon boulot. Mais ca aurait pu booster ma carriere artistique.
Et c’etait soft comme trucs.
Chez nous, si on se bourre pas la gueule, on perd la considération de nos confrères.
Ça a l’air d’être des beaux tarés ton administration quand même. D’ailleurs le coup du «ils te retrouvent» me surprend. Comment? De quel droit?
Pour un autre travail, c’est simplement faux. J’ai une amie enseignante en lycée et expert comptable en libéral, avec bureau et plaque. Perso on me propose de moduler mon temps de travail pour pouvoir faire du libéral hors hôpital si je le souhaite. Au passage, ça illustre le fait que le temps partiel existe dans la fonction publique. La règle de service public exclusif a existé, mais a été allégée il y a des années.
Je me suis peut-être mal exprimé. Conduire en étant bourré c’est un comportement publique (sur la voie publique même ou alors c’est vraiment très très bourré ). Idem pour des interviews : c’est leur publication qui pose problème. Si tu faisais une interview par exemple auprès d’un sociologue, qui n’a pas vocation à publier tes dires, normalement tu es dans ton droit d’émettre ces critiques que tu ne pourrais pas te permettre dans un journal ou une émission TV.
Bien sûr ça ne couvre pas tout et n’importe quoi… Mais par exemple être bourré au mariage d’un ami, si c’est dans la salle louée pour l’occasion (et donc privatisée), et que tu ne sors pas, tu ne risques pas le blâme.
Ca depend de l’administration mais je suis passé sur tracks a un moment, bah j’ai sérré les fesses, je n’avais pas fait gaffe.
Et pour le ils te retrouvent en cas de condamnation divers on va reprendre le cas de conduire bourré, si tu dis que tu es fonctionnaire le jugement peut etre transmis a ton administration.
(chez nous il l’est souvent, plus obligation de casier vierge).
Un de mes profs lors de ma formation disait que l’on avait le droit d’aller dans un club echangiste par exemple tant que l’on ne disait pas que l’on etait fonctionnaire. (la on est d’accord, on ne sera jamais sanctionné pour cela on est ok. Mais voila techniquement c’est possible, et l’on te le rappel lors de la formation).
Par contre un truc tout con une année on a eu abus sur mineurs, ca pouvait techniquement etre dans unlieu clos.
Bah sanction et suspension du boulot.
Juste pour dire que voila, il y a ca en plus quand tu deviens fonctionnaire. Du coup moi qui traine dans des milieux « alternatifs » je dois faire largement plus gaffe. Ne serait ce que par exemple, pour tout ce qui est baston je dois faire gaffe. Pareille pour les lieux que je squatte ou certaines de mes activites annexes.
Pareil aussi quand je rentre accompagné de certaines soirée j’ai intéret a encore plus checker l’age de la miss au cas ou.
Ca veut dire pas de joint au volant, encore moins d’alcool au volant. Ca veut dire pas se trimballer avec du shit ou autre. Bref un tas de trucs qui sont devenus courant pour pas mal de monde. Mais qui nous peuvent largement plus nous foutre dans la merde.
Je ne suis pas aussi libre que ce que je voudrai, mais j’ai signé j’accepte.
Pareil hein le coup de dev que mes softs open sources et scripts python soient revendiqué par l’administration fait partie du boulot.
Et je precise que je ne suis pas dans /police/armée/rg etc …
Fin du hors sujet mp pour ceux qui veulent des precisions.
J’ai une amie qui en tant que prof a écrit un bouquin, elle a demandé une autorisation au réctorat en justifiant du fait que le bouquin n’était relié en rien à son domaine. Dans le cas d’un programme informatique j’imagine qu’il y a moyen de négocier aussi, mais c’est clair que ne pas demander l’autorisation c’est s’exposer à une mauvaise surprise.
Le statut n’a rien à voir la dedans. Comme partout, tu décides de partir quand tu n’en peux plus et que les avantages que tu tires de ton travail sont inférieurs aux désavantages. Oui le statut peut être un avantage dans le public, mais et alors ? Il ne va pas empêcher quelqu’un de partir si les conditions de travail sont exécrables. Il entre en ligne de compte dans ton appréciation de la qualité de ton cadre de travail, mais au même titre que les divers avantages que peut offrir ta boite dans le privé.
Et là pour le coup, c’est de l’appréciation personnelle, ça n’a rien à voir avec le public ou le privé. Et rien à voir non plus avec une soit disant plus grande tolérance dans le public que dans le privé, sous prétexte que le « statut » est différent.
Ca m’épate ce genre de, euh, « raisonnement ».
Sinon Bussières, tu as raison sur l’aspect moral, mais tu dois quand même être dans un truc assez sensible pour que tu ais un blame à cause d’une conduite en état d’ivresse.
@Histrion : oui les droits d’auteurs sont des exceptions de rémunération en plus du salaire de fonctionnaire. J’ai une amie prof écrivain, et qui peut toucher des droits d’auteurs, donc. Evidemment l’administration est au courant…
Je m’étais aussi renseigné quand j’avais écrit pour Joystick : même chose, les piges rentraient dans ce cadre là.
C’est certes de l’appréciation personnelle, mais ça joue quand même. Et le harcèlement joue beaucoup sur le fait que la personne tisse elle même une partie du piège (je ne peux pas partir, je serai mal vu si je refuse, j’ai toujours été perçu comme un gagnant). Et donc oui évidemment tout le monde peut partir du public, ce n’est pas une prison, mais si on tient à son avancement et tout, c’est vachement moins facile que dans le privé. Après je te l’accorde dans les grands comptes c’est le même souci. Mais tu peux démissionner. Tandis que dans le public si tu te grilles malgré toi, je doute que tu puisses démissionner et revenir l’année suivante de façon simple (concours etc…).
Je sais que les cas particuliers ne font pas la règle mais c’est arrivé à une personne que j’ai croisé qui subissait un harcèlement dans le public et qui ne pouvait pas en sortir.
Tu as quand meme 10 ans de dispo si tu le souhaite où tu es sur de retrouver ton poste en revenant.
Tu as egalement les migration FPE-FPT-FPH et dans le cas de la FPT, tu peux changer de collectivité comme bon te semble
En fait s’il ne faut pas toujours parler de la mauvaise image des fonctionnaires, il faut aussi éviter de tomber dans le travers inverse de décrire cela avec des lunettes roses. C’est tout ce que je voulais dire
Mais est-ce que les personnes utilisent vraiment cette mobilité dont tu parles ? Et qui dit mobilité veut dire souvent mobilité géographique aussi, non ? Ce qui n’est pas simple.
La fonction public territorial, celle que je connais par Mme est assez simple: tu as un concours qui te donne un grade mais pas un poste. A toi de trouver ton poste dans la collectivité que tu veux. Rien ne t’empeche de passer de la mairie de ta ville a CG ou a l’aglo :). Le plus gros pb, c’est la gestion du politique dans ta carrière (une mairie de droite n’embauchera pas forcement qqun qui vient d’un CG de gauche par exemple).
Apres, oui c’est utiliser mais soyons claire, en générale, c’est pour suivre un conjoint… habitant en franche comté où personne ne bouge de sont trou du cul du monde je peux pas trop en dire plus
c’est aussi pas mal utiliser par des fonctionnaires qui veulent se lancer dans le bain de l’entreprenariat, sans risque
j’ai plusieurs exemple sous les yeux de fonctionnaires territoriaux, qui se foutent en “dispo” pour 3 ans, lance une boite ( escargot pour l’un SCI pour l’autre, vignoble pour la derniere)
le mec de la SCI est revenu au bout de 6 mois, son affaire a foiré, il a repris son taf
la nenette des escargot a laché la fonction publique, mais elle sait que pendant 6 ans encore elle peut revenir
par contre, elle est pas sur du tout de retrouver son "poste"
elle reviendra, au meme grade, mais plus au rh, sans doute au tri du courrier ou autre histoire de bien la degouter
pour la mobilité geographique, tout depend de la fonction publique ( territoriale/nationale)
la territoriale , le fonctionnaire doit trouver son propre poste, il bouge souvent apres obtention d’un nouveau grade/concours pour lequel son administration d’origine n’a pas de poste, sachant qu’un concours doit etre valide par un poste dans les 2 ans sous peine d’etre invalidé, le seul moyen est souvent le depart.
pour la fonction publique nationale, il y a un calendrier de mutation, tous les postes dispo sont publié, chacun fait son choix et hop, apres c’est la tembouille ministere par ministere
Non, elle assuré de retrouver son poste dans un labs de temps défini je ne sais plus où… je crois que c’est moins de 5ans ou un truc comme ca, et apres, c’est un poste equivalant que la collectivité doit lui trouver.
Non. Pour la fonction publique d’état (le bon terme) la règle est qu’il n’y en a pas. Ca dépend des types de personnels. Ce que tu dis est vrai pour les profs par exemple mais si je veux muter (personnel technique dans l’enseignement supérieur) je dois me trouver un poste.
C’est à la fois plus simple (pas de calendrier et ça va vite si tout le monde est d’accord) et plus compliqué (il faut se vendre).
Ben c’est bien ce que garantissent les concours, normalement. C’est bien le gros avantage du recrutement dans le public par rapport au privé.
Mais là aussi, tu vas trouver des tas de cas particuliers où ce n’est pas si simple (et ça peut aussi aller jusqu’à la magouille entre potes, évidemment, hélas).
Comme on le disait plus haut, de toute façon il ne faut surtout pas voir la fonction publique comme un tout homogène. Et, surtout, ne pas penser son métier en fonction du statut. Tu fais un métier, dans les conditions lambda, qui peuvent varier d’un endroit à un autre, que ce soit public ou privé.
Au final ce sont les mêmes problèmes partout.
[quote=« phili_b, post:72, topic: 54566 »]
En fait s’il ne faut pas toujours parler de la mauvaise image des fonctionnaires, il faut aussi éviter de tomber dans le travers inverse de décrire cela avec des lunettes roses. C’est tout ce que je voulais dire :)[/quote]
Ca a pas mal changé je crois. Il me semble que maintenant c’est à l’agent de se retrouver un poste (et ça dépend peut-être du type de personnel car contrairement à ce que l’on peut croire, la fonction publique n’est pas un gros bloc monolithique et les conditions sont parfois très différentes entre 2 établissements d’enseignement supérieur par exemple).
alors, ça, c’est la théorie
je peux t’assurer qu’ici, on te file des trucs de merde, et que si t’es pas content y’a le tribunal administratif
[quote=« Gundarf, post:76, topic: 54566 »]
Non. Pour la fonction publique d’état (le bon terme) la règle est qu’il n’y en a pas. Ca dépend des types de personnels. Ce que tu dis est vrai pour les profs par exemple mais si je veux muter (personnel technique dans l’enseignement supérieur) je dois me trouver un poste.
C’est à la fois plus simple (pas de calendrier et ça va vite si tout le monde est d’accord) et plus compliqué (il faut se vendre).
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au temps pour moi, je me suis basé sur mon experience perso ( 9 ans à l’EN , et une femme Greffiere en chef (justice donc)
dans les deux cas, il y a calendrier, j’ai fait un amalgame, et je m’en excuse
). Idem pour des interviews : c’est leur publication qui pose problème. Si tu faisais une interview par exemple auprès d’un sociologue, qui n’a pas vocation à publier tes dires, normalement tu es dans ton droit d’émettre ces critiques que tu ne pourrais pas te permettre dans un journal ou une émission TV.