Le truc que personne mentionne c’est que le cinéma c’est aussi une expérience sociale en salle. Perso je préfère à la maison sur le projo et j’aime pas “les gens” mais on peut pas nier que avoir une expérience partagée avec les gens c’est pas pareil. Un peu comme de mater un spectacle humoristique sur Netflix ou en live, c’est les meme blagues, mais personne rigole pareil.
Vu Get Out hier soir. Une bonne petite claque !
Je ne sais pas en revanche si c’est le genre de film qui peut encore s’apprécier après le premier visionnage. Mais c’est à voir au moins une fois car c’est plutôt bien mené et les acteurs sont excellents. Malsain mais efficace.
Je l’ai vu sans trop savoir à quoi m’attendre, la claque a été là aussi.
Très bon film.
Idem. La bande annonce de France 2 en montrait juste assez pour donner envie au spectateur. Au début tu ne sais pas trop dans quelle direction le film va évoluer (thriller, paranormal, fantastique ?). Ce n’est qu’avec les petits indices éparpillés dans le flm que tu commences à comprendre ce qu’il se passe.
C’était sympa mais personnellement la fin m’a déçu.
j’aurais adoré que les policiers soient aussi dans le coup…
Perso, j’ai bien aimé.
J’ai cru aussi que ça allait finir comme ça, donc j’ai bien aimé ce petit contre-pied.
Je me suis renseigné sur le film et j’ai appris que la première fin qui avait été filmée allait justement dans le sens que tu voulais (lien). On découvre aussi une autre mauvaise fin. De toute façon, il n’y a pas 36 fins possibles. Tant que ça reste cohérent, ça me va.
Et on a évité la pire fin : « tout ça n’était qu’un rêve ! » (ou encore « tous les invités étaient des comédiens. C’était juste pour te faire peur Chris ! »)
En ce moment des films asiatiques (tous japonais ?) passent sur France TV :
Avec Super Express 109, le film qui a inspiré Speed et Les Évadés de l’espace qui donnera naissance à la série télé San Ku Kaï.
Vu hier soir : Tetris (AppleTV+)
J’ai beaucoup aimé. Et pourtant …
- L’histoire prend quelques libertés l’histoire réelle, créé ses méchants et ses gentils, romance le tout, y ajoute une grosse couche de clichés sur le KGB, et ajoute même une course poursuite, pour en arriver à une véritable ambiance « film d’espion ».
- Le film cède à la mode actuelle de l’esthétisation des années 80 … jusqu’à la musique.
Et pourtant ça marche super bien … tout simplement parce qu’en racontant une histoire un peu romancée d’acquisition de licences de jeux vidéos dans une URSS au bord de la disparition, le film aborde beaucoup de sujets et est finalement bien plus grave que ne le laisse penser sa bande annonce. Il raconte la bascule dans le capitalisme d’une société fermée, il raconte déjà ce que les dits capitalistes occidentaux faisaient pour profiter de cette situation et il montre a quel point certains savaient déjà comment tout cela allait finir et rôdaient déjà pour en tirer profit.
Taron Egerton est toujours assez impressionnant comme acteur et rend encore une fois une belle partition. La réalisation est dynamique, plutôt intelligente ce qui fait que l’on ne s’ennuie pas une minute.
Bref : je recommande.
Vu aussi la semaine dernière, et comme je n’ai pas l’éloquence de @Sherlock51 : Pareil
Vu hier soir avec plaisir aussi, et la vision socio-politique est aussi intéressante que celle sur le jeu et l’évolution de sa notoriété.
J’ai vu hier soir A L’Ouest, Rien de Nouveau (NETFLIX)
Pour faire les présentations :
- C’est une (très libre) adaptation du célèbre livre de Erich Maria Remarque publié en 1929.
- Le livre avait déjà été adapté dans un film portant le même titre, en 1930 et beaucoup plus fidèle au livre. Il y a également eu un téléfilm en 1979.
- Le présent film de 2022 a remporté 4 oscars essentiellement techniques (meilleure musique, meilleure photographie, meilleurs décors, meilleur film international).
Je ressors mitigé du film. En retirant la dimension politique et dénonciation de la propagande du livre de Remarque, le film se concentre sur 2 angles principaux : la violence aveugle et barbare de combats inutiles ; et l’orgueil des généraux qui, en dépit du coût en vies humaines, continuent à envoyer des hommes à l’abattoir sans aucun espoir de victoire jusqu’à la dernière heure avant le cessez le feu du 11 Novembre.
Pour la première partie de la démonstration, c’est souvent spectaculaire, impressionnant, violent … mais aussi esthétisant (coucou les looooongs gros plans sur les cadavres). Comme souvent dans les productions Netflix, le film se complait dans une violence morbide qui n’apporte finalement plus grand chose. Pire, on a parfois l’impression de voir un « best-of » de plans déjà montrés dans d’autres films. Comment montrer l’horreur de la guerre et son aspect « loterie macabre » quand on passe derrière Il faut sauver le soldat Ryan ou Lettres d’Iwo Jima (qui présentaient d’ailleurs aussi le côté des vaincus) ? Restent quelques scènes d’horreur absolue quand débarquent les chars, les lance flammes et que l’on ressent cette impression de déshumanisation complète.
Pour la seconde partie, le sujet est totalement survolé et encore une fois, le film passe après d’autres comme Les Sentiers de La Gloire de Kubrick qui a déjà tout dit de l’absurdité et l’aveuglement du commandement militaire.
Quelques bons côtés sont pourtant à noter : « l’ennemi » est présenté pendant presque tout le film comme une force invisible semant la mort, on ne voit presque pas les français. C’est plutôt malin. Le côté « départ à la guerre la fleur au fusil » est également bien retranscrit dans une Allemagne qui prend des airs d’Eden, ce qui contraste fortement avec l’ambiance des champs de bataille.
En s’éloignant du livre, le film donne l’impression de juste vouloir donner en spectacle des champs de bataille en se débarrassant du reste. Pourtant, dans le même temps, le film est (trop) long avec des scènes intermédiaires un peu fastidieuses, dont on se demande parfois ce qu’elles veulent montrer, souvent redondantes. J’ai personnellement eu un peu de mal à m’attacher aux personnages malgré ces longues scènes.
A l’arrivée, le film n’est pas raté, mais on se demande pourtant en quoi on s’en souviendra pour raconter ce qu’est la guerre… au risque de se dire qu’on l’a regardé uniquement pour jouir du spectacle de la bidoche explosée, dans un voyeurisme morbide un peu malaisant.
Jolie critique J’ai beaucoup aimé le film: je l’avais vu à sa sortie sur Netflix mais ma lecture du livre était assez éloignée et les détails que j’avais en mémoire n’étaient pas assez précis pour faire un comparatif entre le bouquin et le film.
En effet il peut y avoir une surexposition de la morbidité mais j’ai trouvé que ça soutenait bien l’horreur et la déshumanisation de cette guerre, et, dans le rapprochement que tu fais, j’y ai trouvé une plus grande proximité avec Lettres d’Iwo Jima par le sentiment d’oppression qui en ressort, qu’avec Il faut sauver le soldat Ryan.
Moi j’ai trouvé que ça mettait bien en scène le ressentiment des Allemands après le traité de Versailles, parmi les motifs qui conduiront à la 2ème guerre mondiale
Oui c’est vrai : j’ai oublié d’évoquer cette partie là dans les bons côtés
Disons que depuis Il faut Sauver le Soldat Ryan, le plan séquence qui suit le héros à l’épaule au milieu de la bataille en scène d’ouverture du film est devenu un genre de marronnier cinématographique. Je me suis d’ailleurs demandé en regardant 1917 si Sam Mendès n’avait pas eu l’idée de son (faux) plan séquence sur toute la durée du film en poussant cette idée à son maximum.
Dans A L’Ouest Rien de Nouveau, on retrouve par exemple aussi la scène du gars qui se fait écraser par le char, très proche de la version Spielberg.
Il faut dire que cette scene est extraordinaire! Violente, injuste, intense mais pas brouillonne.
Je ne crois pas qu’il y ait une meilleure scene de débarquement. Même Band of Brother (la série) qui est bien supérieure à Private Ryan n’atteint pas ce niveau dans mes souvenirs.
Totalement d’accord. Et pour en rajouter une couche sur ce film : il contient LA scène qui m’a le plus terrifié de toute ma vie de cinéphile, forcément amplifiée par le son de la salle de cinéma à l’époque. Il s’agit de la scène de bataille au corps à corps dans les ruines de la maison, entre l’un des gars de l’escouade et l’Allemand qu’ils ont libéré un peu plus tôt.
Quand je retombe sur le film aujourd’hui, je zappe sur ce passage. Le son de la lame qui s’enfonce lentement dans le thorax du gars est littéralement imprimé dans mes souvenirs. C’est limite traumatique. Totalement terrifiant.
Absolument.
Et on est bien conditionné par la longue scene d’attente avec la musique de Piaf. On sent le stress intense et l’attente interminable de l’arrivée de l’enfer pour l’escouade… C’est un sacré grand film quand même!
Fun fact: ce n’est pas l’allemand qu’ils ont libéré plus tôt. Je sais, moi aussi je suis tombé des nues, ca n’a aucun sens tellement ce rebondissement semble naturel. Mais non, ce n’est ni le même acteur, ni le même personnage.