Le Valérian de la BD est un héro avec une mentalité “franchouillarde”. Il est oisif mais sait se remuer le cul quand il faut (parce que la glandouille au bord de la rivière c’est bien jolie mais ça n’a qu’un temps et il faut bien assurer devant madame de temps en temps). Il navigue parfois à vue… Bref il fait généralement ce qu’il peut .
On pourra se reporter sur l’album “les héros de l’équinoxe” pour mieux comprendre comment le perso ouvre une 3eme voie dans le contexte de l’époque (les années 70). En fait, à partir des “héros de l’équinoxe”, vous pouvez y aller sans crainte. C’est du bon scénario (Compte tenu que ça à 40ans ). Vous pouvez aussi lire “l’armure du jakolass” de larcenet qui nous présente un Valerian pilier de bistrot
Je suis donc allé voir le film en fan de la BD qui se conditionne sur le fait que les perso n’auront rien à voir avec ceux qu’il connait.
C’était indispensable mais pas tout à fait suffisant car, entre un Valerian qui se la joue un peu Han Solo au début (“Tu adores les mauvais garçons”) et une Laureline beaucoup trop rentre dedans (La “vrai” ne menace pas les Shingouz, elle les charmes), je regrette qu’on est pas eu une direction d’acteur un peu plus originale.
C’est du cinoche et faut bien faire des concessions.
Par contre, j’ai été agréablement surpris par le respect de l’univers de Christin et Meziere. Pas mal d’éléments sont empruntés à divers albums et c’est du bon taf au niveau de l’ensemble.
La trame générale est, elle même, plutôt bien foutu…
Ensuite, au niveau du scénario, Besson tombe un peu toujours dans les mêmes travers : Le rythme.
A trop vouloir se faire plaisir au niveau de l’image, il y en a un peu trop coté longueur : La scène du début, sur Miul, est un poil trop longue mais le pire, pour moi, est la partie ou Laureline est prisonnière chez les Ullan Battor. Les 2 scènes pathos à 2 balles de Bubble sont de trop. C’est con parce que la première heure (avec Le Big Market) se tient bien.
Coté Casting, Les apparitions de Chabat et Ethan Hawke sont bien vues.Clive Owen semble peu à sa place.
La musique m’a semblé à la ramasse (thèmes éculés).
Les incrustations parfois un peu limite… Mais j’ai connu pire.
C’est un peu ça le soucis. Comparé à d’autres grosses machines, Valérian tient la route (parfois un peu plus, parfois un peu moins)…
J’aime pas beaucoup le cinéma de Besson mais j’aime assez ce qu’il tente de faire.
Je regrette que le film soit en dessous de ces objectifs car j’aurais bien aimé voir une adaptation du cycle d’Hypsis (je préfère une adaptation imparfaite que pas d’adaptation du tout). J’aurais juste croisé les doigts pour qu’il se fasse aider du coté du scénario.