Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas posté ici donc voilà une sélection de mes dernières lectures.
On commence par les BD:
BLAST: un sociopathe raconte sa cavale et ses luttes internes. Je n’avais pas accroché la première fois mais je m’y suis replongé avec bonheur.
La tête en l’air: un vieux monsieur est atteint d’Alzheimer. Une belle description de la maladie et de la détresse de ceux qui en souffrent et de leur entourage.
Zaï Zaï Zaï Zaï: ça faisait bien longtemps que je ne m’étais pas autant poilé. Un auteur de BD oublie sa carte de fidélité au supermarché et est obligé de partir en cavale. C’est court, absurde et hilarant. Tous ceux à qui je l’ai prêté ou offert se sont régalés.
Cher pays de notre enfance: une docu-BD sur le SAC et ses liens avec les responsables politiques. C’est assez lourd à lire mais très intéressant. Il me semble d’ailleurs que l’une des affaires mentionnées est ressortie récemment.
Là où vont nos pères: une BD sans texte sur l’émigration et le déracinement. Fantastique.
Come prima: un jeune Italien va chercher son frère à Paris pour le raccompagner au pays après la mort de leur père. Le voyage est l’occasion pour eux de discuter de ce qui les a séparés au moment de la montée du fascisme en Italie. Une des plus belles BD que j’ai lues.
Notes pour une histoire de guerre: trois jeunes essayent de s’en sortir pendant la guerre. Sympa mais j’en avais tellement entendu parler que j’ai été un peu déçu.
Carnet de santé foireuse: un dessinateur raconte sa vie avec la maladie de Crohn, rythmée par les hospitalisations. J’ai trouvé la BD très sincère et touchante.
Couleur de peau: miel: une trilogie autobiographique sur l’adoption par une famille belge d’un jeune Coréen. Touchant et intéressant sur la vie d’un enfant adopté.
On finit par les livres:
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The Snowden files: le bouquin décrit comment Snowden a orchestré la fuite des documents de la NSA et l’attitude des gouvernements anglais et américains à son égard ainsi qu’à celui des journaux. Moi qui n’avais suivi l’affaire que de loin, c’était à la fois très instructif et glaçant.
Surely you’re joking, Mr. Feynman: Feynman est un physicien qui a participé à l’élaboration de la bombe nucléaire, a eu le Nobel et était réputé pour être un tombeur. Cette autobiographie confirme son cabotinage mais est plein d’anecdotes fascinantes pour ceux intéressés par ce monde.
Petits spleens numériques: un recueil des billets d’Antoine Compagnon, historien de littérature française et prof au Collège de France, sur l’influence du numérique dans notre quotidien. C’est léger, ça se lit bien dans le métro, mais ce n’est pas le livre de l’année (je ne pense pas d’ailleurs qu’il en ait la prétention).
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Search Inside Yourself: un professeur de méditation, ancien ingénieur chez Google, explique la méditation aux ingénieurs. Moi qui ai toujours eu du mal avec les concepts ésotériques, je m’y suis plongé sans souci et je fais désormais consciencieusement mes exercices. Je ne sais pas encore si je suis moins un connard grâce à ça mais ça a clairement modifié ma perception de cette pratique. En revanche, il y a pas mal de bullshit pro-Google dont il faut savoir faire abstraction.
Trajectoires et origines: le gros pavé. Je viens de le commencer mais c’est le compte-rendu d’une longue enquête de l’Ined et de l’Insee sur l’immigration en France, notamment la comparaison entre ceux de première et de deuxième génération. Dans un pays frileux sur les statistiques ethniques, c’est une des analyses les plus complètes sur les discriminations et l’intégration. Je ne sais pas encore si je vais en venir à bout mais, à l’approche de 2017, ça me paraissait une lecture appropriée.