Hop voici le texte d’une petite chronique que je viens d’écrire sur portal pour la radio associative à laquelle je participe:
Régulièrement ça me reprend : un nouveau jeu sort, le week-end venu je l’achète, le lance et hop ! 5 minutes plus tard il est 4h du matin, le générique de fin défile sur mon écran et je me retrouve comme un con, l’appartement rempli d’assiettes sales, portant les mêmes affaires depuis trois jours, avec sur la porte un mot de ma désormais ex-copine qui me dit qu’elle me quitte car elle ne supporte pas d’être cocufiée par un ordinateur. Situation embarrassante vous en conviendrez, mais malheureusement pas si unique que cela, notre technicien Raphaël en sait quelque chose.
Bref tout ça pour vous dire qu’un des jeux les plus attendus de l’année vient de sortir et qu’il est excellent. Je veux bien entendu parler de Portal 2. Créé par les célèbres studios Valve à qui les joueurs PC vouent un culte depuis la sortie d’Half-life, Portal 2 est la suite d’un jeu de réflexion en vue subjective sorti en 2007. Pour les néophytes, le but du jeu est simple : atteindre la sortie d’un niveau grâce à l’utilisation d’un pistolet, le portal-gun, qui crée deux portails reliés permettant de se téléporter entre eux.
Si le principe est simple, son utilisation devient vite complètement tordue, mettant à profit de nombreux éléments comme des lasers, des tremplins et autres plates formes mobiles surplombant des bacs d’acides. Mais ce n’est pas tant par son inventivité au niveau de la manière de jouer que Portal 2 attire l’attention mais plutôt par son scénario. Et oui chose extrêmement rare dans un jeu vidéo, l’écriture est tout aussi soignée que les graphismes. Sans vous en dire trop, sachez que dans le premier opus, Portal, vous incarniez Chell, une femme servant de rat de laboratoire à une intelligence artificielle perverse, Glados, reléguant HAL au rang de simple calculette. A la fin du jeu, vous détruisiez Glados, mais sans réussir à vous enfuir du centre de test. Inutile de dire que dans le 2 les mêmes protagonistes sont de la partie mais avec encore plus d’humour et surtout de rancœur.
Chaque dialogue est parfaitement ciselé, chaque réplique fait mouche et provoque le sourire voir le rire. On se laisse porter par les monologues délirants des différents personnages pendant tout le jeu, avec en bouquet final le dernier coup de portal-gun, qui nous laissera pantelant mais avec un grand sourire aux lèvres. Si le scénario est aussi bon, c’est qu’il est servi par une direction artistique pleinement maitrisée, qui nous fait passer au gré des niveaux d’un centre de test en ruine jusqu’à des salles tout droit sorties du film Cube en passant par les profondeurs d’une mine de sel.
Cerise sur un gâteau qui cette fois existe bien, le jeu comporte un mode en coopération, avec des énigmes qui doivent être résolues à deux joueurs et quatre portails pour faire durer le plaisir. Et avec tout ça je crois bien que je ne suis pas prêt de me retrouver une copine.
Edit: et hop la chronique podcastée, en espérant que cela vous plaise.