Pourquoi met-on des adjuvants dans les vaccins ? (et autres sujets sur l'industrie pharmaceutique)

Ca y est, c’est devenu recommandé officiellement.
Et quelques infos de plus en passant:

5 « J'aime »

Bon c’est un peu en décalage par rapport au thread mais ça rentre bien dans le contexte global du traitement de l’information médicale et scientifique actuel:

4 « J'aime »

Ils ne se rendent pas compte qu’ils deviennent des alliés objectifs de ceux qu’ils prétendent combattre en risquant de mettre le doute sur toutes les analyses similaires. Il faut vraiment que la reproductibilité soit vérifiée dans plusieurs laboratoires d’analyse. Mais le souci c’est que ce genre d’info est noyée, ou pire non indiquée, dans les articles grand public.

Quelque part la root cause est la même: biais de confirmation (d’ans l’hypthèse où ce n’était pas malhonnête).
Un labo te confirme ce que tu « savais » déjà => c’est une preuve.
S’il te donne des résultats qui vont en l’encontre de ta croyance, là, tu vas vérifier … :frowning:

1 « J'aime »

1580135273-20200127

6 « J'aime »

40 messages ont été scindés en un nouveau sujet : Coronavirus / Covid-19

4 « J'aime »

Alors je ne sais pas si c’est exactement le sujet, mais on en parlait sur Discord au sujet du vaccin contre le Covid19 et notamment cette « nouvelle » méthode via ARNm. Et deux liens ont été sortis pour expliquer le fonctionnement que j’ai trouvé bien utile

Un lien anglais : https://www.bbc.com/news/explainers-54880084

Un lien français : https://theconversation.com/comment-fonctionne-le-vaccin-a-arn-de-pfizer-125267

6 « J'aime »

Le lien de la bbc est très sommaire mais le 2ème lien est très intéressant et vulgarise très bien le principe d’action et les challenges à surmonter.

1 « J'aime »

Celui-là il est pas mal non plus https://presse.inserm.fr/les-vaccins-a-arnm-susceptibles-de-modifier-notre-genome-vraiment/41781/

2 « J'aime »

Pour les curieux qui ont le courage un papier souvent cité (et pré Covid: Ça donne une idée de l’état de l’art en 2018 et des challenges identifiés à ce moment-là) sur les vaccins à ARNm : https://www.nature.com/articles/nrd.2017.243

On avait commencé à discuter des différentes approches techniques pour les vaccins Covid dans le thread dédié avant que ça ne parte en sucette.

Quelques une des questions qui circulent actuellement sur les ARNm (caractère intégratif par exemple cf l’article cité par @lemm) ne sont effectivement pas applicables, mais le seront pour d’autres candidats vaccins utilisant une approche vectorielle.

1 « J'aime »

Pourquoi est-ce qu’on a besoin de faire produire cette protéine spike via l’ARN de nos cellules ? Pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas directement nous injecter cette protéine ?

Il y a forcément une bonne raison mais j’ai trouvé la réponse nulle part.

Si on se contentait de te l’injecter ton corps éliminerait/consommerait la protéine.
Là tu apprends à ton corps à en produire, du coup tu en auras tout le temps.

Je retranscrit les dires de ma femme, docteur en biologie de son état, j’ai peut être fait des approximation, mais c’est l’idée générale.

1 « J'aime »

Juste une petite correction, il n’y en aura pas « tout le temps »: les ARNm et les cellules qui produisent la protéine à partir de ces ARNm seront dégradés respectivement par les mécanismes cellulaires de destruction des ARNm et par le système immunitaire.

Concernant ARN vs protéine, il y a des projets de vaccins avec la protéine ou une partie de la protéine elle-même mais ils sont plus compliqués à mettre au point et à fabriquer, il faut trouver le bon adjuvant etc.
Dans les mois à venir, on verra peut-être apparaître des vaccins sur ce principe mais ceux à ARNm étaient les plus rapides à développer.

A côté de ça on trouve encore d’autres types de vaccins en cours de développement notamment des vaccins à vecteurs adénoviraux (Sputnik en Russie, Oxford/AstraZeneca) ou des vaccins à virus inactivés (SinoVac en Chine) etc.

3 « J'aime »

Un peu de vulgarisation :

2 « J'aime »

Farpaitement :slight_smile: . Pour compléter il y a un avantage sur la dose, on a besoin pour un même effet d’une dose moindre d’ARNm (comparé à la protéine correspondante) et c’est un avantage quand les capacités de productions sont dépassées ce qui est le cas à l’heure actuelle.

Oui et ça s’explique par plusieurs facteurs: Concernant la problématique production, on peut y ajouter que le fait que la technologie ARNm soit moins rependue (et moins mature sur le plan pharma) a aussi été un avantage pour la rapidité d’obtention de ce type de vaccins. La plupart des chaines de production ARNm sont dédiées habituellement à du développement, donc plus petites, plus « agiles », plus facile de switcher rapidement.

Les vaccins à base protéine sont aussi en cours de développement, mais font appel à des sites de production déjà saturés (car ils produisent à grande échelle tout un tas d’autres produits déjà sur le marché, qui plus est dans un contexte où la sous traitance est devenue prépondérante). De plus pour en revenir à la dose et donc la quantité nécessaire de protéine, cela va nécessiter une plus grosse échelle de production (principalement la taille des bioréacteurs), et peu de sites ont des slots disponibles, ou facilement libérables. Ajoutons à cela que les protéines ne sont pas plus simple à produire (problématiques de conformation/repliements, optimisation des clones, purification…);, ça explique le délai complémentaire.

Je caricature, mais en gros une boite avec un essai clinique pour un produit ARNm en cours a sans doute 1 an de stock devant lui pour 200 patients à traiter, va pouvoir dédier sa chaine a du vaccin Covid sans trop de soucis (et repousser à plus tard les optimisations de process du produit initial).
A contrario, un site producteur d’insuline (ou autre protéine) ne va pas subitement arrêter de faire de l’insuline dont on a toujours besoin au quotidien, pour passer à du Covid, mais devra attendre de pouvoir intercaler la production lorsque possible.

7 « J'aime »

Le « code source » du vaccin de Pfizer expliqué, c’est complètement fou ! https://berthub.eu/articles/posts/reverse-engineering-source-code-of-the-biontech-pfizer-vaccine/

11 « J'aime »

Juste génial, merci pour le lien.
Je pense qu’on est pas loin d’une révolution médicale avec ce truc.

Science bitch !

2 « J'aime »

Je viens de lire quelques articles, c’est assez fascinant cette nouvelle technique. Et du coup ça donne envie de creuser plus les détails, il me reste encore des articles à lire.
Par contre j’ai noté ça:
Dans l’article de l’Inserm, ils disent:
« Par ailleurs, il est important de préciser que l’ARN injecté via le vaccin n’a aucun risque de transformer notre génome ou d’être transmis à notre descendance dans la mesure où, comme mentionné plus haut, il ne pénètre pas dans le noyau des cellules. Or, c’est dans ce noyau cellulaire que se situe notre matériel génétique. » J’ai aussi lu que nos cellules ne savaient pas transcrire de l’ARN en ADN.

Pour être tout à fait honnête c’est pourtant ce que fait le virus du VIH, par exemple, qui lui possède plein d’autres « fonctionnalités » (désolé s’il y a un terme plus exact) pour permettre ça.