Je n’ai également pas la “culture” suffisante pour parler de Buffy. Par contre je voudrais revenir sur l’articulation générale de pas mal de série et notamment sur le côté “organisation secrète”.
Quelques exemples (attention : ce thread n’est pas protégé contre le spoil donc je ne noircis rien) :
- X Files : complot et E.T
- Buffy (je parle sous le contrôle des connaisseurs) : une “organisation” qui fabrique une espèce de super guerrier
- Heroes : Lindermann / La société qui “emploit” Benett
- Lost : la société qui a installé tout l’arsenal de l’île
etc.
Donc on voit bien que l’un des principaux ressorts scénaristiques est le “Deus Ex Machina” qui tire les ficelles dans l’ombre, qui met des bâtons dans les roues des héros. Peu de séries (même les meilleures) n’ont pas fonctionné avec ce ressort scénaristique. Pour certaines séries c’est juste une intrigue parmi d’autres (Heroes), pour d’autres la quête finale des héros et d’atteindre ce Deus (X-Files). Dans ce dernier cas, les scénaristes tombent souvent dans le “on s’en appproche de trèèèèèèès près mais ce sera pour une autre fois”.
Dans une série comme Lost on sent bien que les scénaristes ne savent pas eux mêmes comment les ficelles sont tirées et prèfrent donc coller une nouvelle couche de brouillard bien épais sur les intrigues.
Si on prend à l’opposé Heroes, on sent que les scénaristes savent où ils vont, que les ressorts principaux de l’intrigue sont déjà décidés. Qui plus est cette intrigue “société secrète” n’est pas centrale et s’inscrit dans un ensemble autour duquel gravitent les personnages principaux. L’employeur de Benett fait (parmi d’autres) le lien entre un casting chorale.
Maintenant pour parler un peu de dialogues, je dirais là très bêtement que ça dépend de la nature de la série. Il est évident que pour une série comme Friends les dialogues sont capitaux, à la limite on se fout de l’histoire. Si les dialogues de Friends avaient été râtés, on en aurait sûrement pas eu autant de saisons.
Par contre dans 24, série d’action par excellence on se contente de dialogues pauvres, “opérationnels” (pour faire avancer l’intrigue), le jeu des acteurs s’exprimant surtout pendant les scènes de stress ou de décompression (Jack qui pleure).
Par rapport à tout ça j’ai beaucoup aimé l’attention portée par les dialoguistes aux scènes de Heroes. Heroes aurait pu tourner comme 24 de ce point de vue : après tout c’est une série plutôt action qui aurait pu fonctionner de la même façon au niveau des échanges entre les personnages. A l’inverse , le jeu d’acteurs peut réellement s’exprimer, les relations entre les personnages sont complexes ( Benett est absolument génial du point de vue psychologique) et certaines scènes déclenchent une salutaire émotion qui nous “cueille” régulièrement.
Voilà…juste pour élargir un peu le débat B)