Scénariste de série : un métier, une passion

Je n’ai également pas la “culture” suffisante pour parler de Buffy. Par contre je voudrais revenir sur l’articulation générale de pas mal de série et notamment sur le côté “organisation secrète”.

Quelques exemples (attention : ce thread n’est pas protégé contre le spoil donc je ne noircis rien) :

  • X Files : complot et E.T
  • Buffy (je parle sous le contrôle des connaisseurs) : une “organisation” qui fabrique une espèce de super guerrier
  • Heroes : Lindermann / La société qui “emploit” Benett
  • Lost : la société qui a installé tout l’arsenal de l’île
    etc.

Donc on voit bien que l’un des principaux ressorts scénaristiques est le “Deus Ex Machina” qui tire les ficelles dans l’ombre, qui met des bâtons dans les roues des héros. Peu de séries (même les meilleures) n’ont pas fonctionné avec ce ressort scénaristique. Pour certaines séries c’est juste une intrigue parmi d’autres (Heroes), pour d’autres la quête finale des héros et d’atteindre ce Deus (X-Files). Dans ce dernier cas, les scénaristes tombent souvent dans le “on s’en appproche de trèèèèèèès près mais ce sera pour une autre fois”.

Dans une série comme Lost on sent bien que les scénaristes ne savent pas eux mêmes comment les ficelles sont tirées et prèfrent donc coller une nouvelle couche de brouillard bien épais sur les intrigues.

Si on prend à l’opposé Heroes, on sent que les scénaristes savent où ils vont, que les ressorts principaux de l’intrigue sont déjà décidés. Qui plus est cette intrigue “société secrète” n’est pas centrale et s’inscrit dans un ensemble autour duquel gravitent les personnages principaux. L’employeur de Benett fait (parmi d’autres) le lien entre un casting chorale.

Maintenant pour parler un peu de dialogues, je dirais là très bêtement que ça dépend de la nature de la série. Il est évident que pour une série comme Friends les dialogues sont capitaux, à la limite on se fout de l’histoire. Si les dialogues de Friends avaient été râtés, on en aurait sûrement pas eu autant de saisons.
Par contre dans 24, série d’action par excellence on se contente de dialogues pauvres, “opérationnels” (pour faire avancer l’intrigue), le jeu des acteurs s’exprimant surtout pendant les scènes de stress ou de décompression (Jack qui pleure).

Par rapport à tout ça j’ai beaucoup aimé l’attention portée par les dialoguistes aux scènes de Heroes. Heroes aurait pu tourner comme 24 de ce point de vue : après tout c’est une série plutôt action qui aurait pu fonctionner de la même façon au niveau des échanges entre les personnages. A l’inverse , le jeu d’acteurs peut réellement s’exprimer, les relations entre les personnages sont complexes ( Benett est absolument génial du point de vue psychologique) et certaines scènes déclenchent une salutaire émotion qui nous “cueille” régulièrement.

Voilà…juste pour élargir un peu le débat B)

[quote=“Tzim, post:40, topic: 44338”]Ouais, mais je crois que tu prends les extremes, là B) .

On a pas encore trop parlé de Studio60, série d’un tout autre genre, mais je pense que l’on garde certains des principes de base : trame cohérente, et personnages charismatiques qui savent évoluer. Bizarrement, c’est ma série du moment (avec heroes, ok), mais c’est celle pour laquelle j’aurais sans doute plus de mal à dire pourquoi je suis totalement accroc.[/quote]
Studio 60, c’est encore autre chose. Comme dans West Wing, Sorkin se sert de ses personnages essentiellement pour véhiculer des réflexions “à voix haute” sur la politique, dans tous les sens du terme (pas seulement celle qui sert à gouverner un pays). Du coup, c’est blindé de références culturelles très pointues mais absolument jouissives quand on maitrise bien la culture 'ricaine.

Complétement d’accord avec toi, et il le fait bien en plus Angelus, ce fût un vrai bonheur de le retrouver dans Angel.

Bon, alors là je m’insurge, parce que plein de gens ont pas vu Firefly. Et c’est Mal.
Mais en même temps, j’ai vu ni Buffy, ni Angel (sauf l’épisode “Smile Time”, poussé par Fask’). Je promets de me soigner sous peu.

Maintenant, qu’est-ce qu’il fait qu’une série est bien écrite? On a parlé Whedon, Heroes, Six Feet Under, et je rajoute les Sopranos.
Comme dit plus haut, pour moi, c’est le fait que les persos restent dans un état d’esprit “fidèle”. Attention, je dis pas qu’ils ne doivent pas évoluer, mais il FAUT que ça arrive toujours par une situation plausible (ça aussi, les twists, très dur à faire. Doivent changer le perso, mais ne doit pas être totalement imprévisibles).
L’exemple qui me plait bien, c’est l’écriture de Six Feet Under (décrite dans un bonus de DVD, la flemme de trouver lequel, saison 4 je crois): à chaque saison, ils résument où les persos en sont au début du pilote, et ont un énorme whiteboard découpé en 13 épisodes. Sur ce whiteboard, chaque scénariste rajoute un arc, un événement, qui va se répercuter sur plusieurs épisodes. Je me demande même s’ils n’avaient pas un code couleur pour chaque perso, et donc obliger chaque scénariste à lire tout ce qui arrive à son perso avant et/ou après. Mine de rien, ça permet d’écrire en connaissant l’état d’esprit de son personnage à un temps t.

Il faut aussi admettre que l’écriture, c’est des phrases réussies (une ligne de Malcolm Reynolds, ça vaut 30 lignes de Jack Bauer), et un bon pitch pour l’ambiance de la série. Ah, et si on pose des fils rouges, prévoir leurs fins tout de suite, ainsi que leur deadline. Je parle de séries qui pourrait être “perdues” dans une succession de questions sans réponses.

Pour la fin, le meilleur reste de pouvoir choisir quand on la fait (très souvent, soit on se fait annuler avant, soit on doit diluer la sauce car ça se vend bien). Je colle encore en référence Six Feet Under, mais bon, best series ending ever (en attendant les Sopranos. On sait jamais), et dans un autre style, Cowboy Bebop. On ferme la porte, mais pas totalement pour ne pas empêcher l’imaginaire. Dans Six Feet, que fait Claire durant 80 ans? Dans Bebop, que deviennent Jet et Faye?

Et pour répondre au charisme des persos, tous ne doivent pas être charismatiques: ils doivent être crédibles, à mon avis.

Fask, c’est quoi le probleme avec les persos de Veronica Mars? (disclaimer: pas vu la saison 3 encore)

Une chose interessante a noter pour Buffy, c’est que beaucoup de gens que je connais avaient vu “quelques episodes sur M6” mais n’avaient pas vraiment accroche. Apres une pression psychologique incroyable et quelques coups de battes de baseball dans les genoux, ils acceptaient de regarder en entier les 2 premieres saisons que je leur filais en DVD. Tout d’un coup, ils revenaient en rampant pour demander la suite. J’ai “converti” 3 personnes comme ca, tout refractaires a l’origine. Comme quoi Buffy est une de ces series qui s’apprecient sur la longueur avant tout.

C’est tres similaire aux methodes d’ecriture de l’equipe de Veronica Mars… ils mettent le statut de chaque personnage apres chaque episode, plus le statut de chaque indice/fausse piste/etc de toutes les mysteres en cours (un mystere par episode, quelques uns secondaires, plus le gros de la saison). Chaque episode est ensuite redecoupe par scene avec le meme type de tableau. Une fois que la structure d’un episode est fixee, et s’inscrit a peu pres bien dans la structure de la saison, l’un des scenaristes s’exile pendant une semaine pour ecrire l’episode en question (les dialogues, principalement).
Y’avait un article tres interessant qui expliquait les problemes qu’ils rencontraient, d’ailleurs. Par exemple, ils veulent toujours trouver des facons differentes de resoudre un meme probleme donne (ex: recuperer quelque chose chez quelqu’un). C’est irrealiste car, en vrai, les detectives, voleurs, baratineurs et autres ont 1 ou 2 « trucs » qu’ils utilisent plus ou moins tout le temps, mais la, il faut amuser le spectateur…

[quote=“lordabdul, post:45, topic: 44338”]Fask, c’est quoi le probleme avec les persos de Veronica Mars? (disclaimer: pas vu la saison 3 encore)

Une chose interessante a noter pour Buffy, c’est que beaucoup de gens que je connais avaient vu “quelques episodes sur M6” mais n’avaient pas vraiment accroche. Apres une pression psychologique incroyable et quelques coups de battes de baseball dans les genoux, ils acceptaient de regarder en entier les 2 premieres saisons que je leur filais en DVD. Tout d’un coup, ils revenaient en rampant pour demander la suite. J’ai “converti” 3 personnes comme ca, tout refractaires a l’origine. Comme quoi Buffy est une de ces series qui s’apprecient sur la longueur avant tout.[/quote]
Tout à fait d’accord : il faut au moins mater les 2 premières saisons, comme je le disais tout à l’heure, la série démarre vraiment au milieu de la saison 2.

Sinon, pour VM, bah je trouve qu’un des gros problèmes de la série (et qui est allé en grandissant de saison en saison), c’est la “variabilité” des personnages. Certains persos principaux changent complètement de tempérament d’un épisode à l’autre pour mieux servir l’intrigue, et ça se sent. J’ai plus les noms en tête, ça date, mais je me souviens en avoir discuté avec yavin à l’époque où ça m’avait vraiment frappé (milieu et fin de S2).

Si tu retrouves les exemples…
Ceci dit, j’avais vu une interview du createur de la serie (je sais plus son nom) qui disait que le mystere de la saison 2 (le bus, tout ca) etait devenu un peu trop gros et trop difficile a gerer au niveau scenaristique, surtout avec toutes les fausses pistes et tout, et qu’ils avaient du prendre des raccourcis pour arriver jusqu’a la fin. Il en etait pas totalement fier, et du coup, disait que le mystere de la saison 3 redeviendrait un peu plus simple, comme dans la saison 1 (si c’est ca qu’il appelle simple, faudra qu’on me dise comment on qualifie un episode de Chips, alors).
Perso, ca m’avait pas trop derange.

[quote=“lordabdul, post:48, topic: 44338”]Si tu retrouves les exemples…
Ceci dit, j’avais vu une interview du createur de la serie (je sais plus son nom) qui disait que le mystere de la saison 2 (le bus, tout ca) etait devenu un peu trop gros et trop difficile a gerer au niveau scenaristique, surtout avec toutes les fausses pistes et tout, et qu’ils avaient du prendre des raccourcis pour arriver jusqu’a la fin. Il en etait pas totalement fier, et du coup, disait que le mystere de la saison 3 redeviendrait un peu plus simple, comme dans la saison 1 (si c’est ca qu’il appelle simple, faudra qu’on me dise comment on qualifie un episode de Chips, alors).
Perso, ca m’avait pas trop derange.[/quote]
C’est pas la raison pour laquelle j’ai arrêté de regarder, cela dit. Ce qui m’a coupé dans mon élan, c’est l’effrayante médiocrité de la S3. Oui, je sais, je ne vais pas me faire des amis en disant ça. Déjà j’avais trouvé la S2 un cran en dessous de la S1 (rien d’alarmant cela dit), mais alors la S3 a non seulement hérité des travers de la S2 (surtout le côté persos incohérents) mais en plus, j’ai trouvé les intrigues des épisodes vraiment très très faiblardes et inintéressantes… Et quand TOUS les persos d’une série vous apparaissent soudainement comme antipathiques, c’est qu’il y a un problème d’amûûûr entre vous et ladite série. Donc, j’ai arrêté les frais, parce que trop de trucs à mater à côté, de meilleure qualité à mon goût.

Tu manques clairement de temps fask, 42min / semaine ca doit se trouver pour admirer misss Bell B)

Mais il est clair que la saison 1 de VM dechirait tout, la saison 2 a un peu cafouillé, mais rien de catastrophique, par contre, la saison 3, je sais pas pourquoi, mais le rythme est trop haché. (ben voila, je viens de trouver ce que j’aime dans une serie, le rythme B)) Bref, ca part en sucette, les perso pour moi, c’est secondaire, ca reste des instruments.

Sinon, en parlant de scanarii, celui de desperate, vous le trouvez comment ? j’ai trouvé la saison 1 EXTREMEMENT bien tournée, bien ficelée, la saison 2 toute decousue, sans evolution sur rien, la saison inutile, et la saison 3 reprends du poil de la bete, meme si sur la fin, le soufflé de mémé retombe. Ca reste bien ecrit non ? (je demandes ca aux spécialistes de la zone :D)

Très intéressant ce thread.

Pourquoi j’aime tel ou tel série ? C’est assez difficile a dire et parfois aussi un peu subjectif. J’ai pas tout vu de Buffy, j’ai du décrocher pendant la saison 3. Mais une série qui m’a fait pleurer fait automatiquement partie de mon panthéon télévisuelle. Ce qui est assez marrant c’est que mon frangin (qui a posté un peu plus haut, son pseudo commence par N) se moquait gentillement de moi parce que j’avais pleuré durant l’épisode [i]Faith, Hope and trick /i. A l’époque j’adorais Buffy, et lui aimait juste la série, sans plus. Aujourd’hui monsieur pleure sans gène devant plusieurs épisodes de Buffy ou d’Angel, et est devenu Whedon fanboy. Aimer une série qui est très mal comprise en France n’est pas tous les jours évident quant vous avez 14 ans et que vous en discutez avec vos amis. Comme l’a dit Tzim la diffusion en France perd beaucoup de son second degré et est trop souvent réduite à un Melrose Place au pays des démons. Pas beaucoup mieux que Charmed quoi.

Whedon est clairement un excellent scénariste/dialoguiste, la façon dont il a su gérer Buffy et Angel est un exemple à suivre pour bon nombre de jeunes talents, débutants voulant se lancer dans l’écriture pour la télé.
C’est dommage qu’une série comme Firefly ait été déservie par des problêmes d’audience alors que des séries vraiment mauvaises continuent d’être suivies chaque semaine par des millions de téléspectateurs.

Pour Veronica Mars je ne partage pas l’avis de Faskil et il le sait. Je peux cependant concevoir, et je suis même d’accord, que la série ait perdu en intérêt au fil des saisons, mais pour moi elle reste tout de même très loin devant beaucoup d’autres, pourtant appréciées par bon nombre d’entre vous. Les goûts et les couleurs… B)
Je reste très attaché à cette série parce qu’elle me procure ma dose de fun hebdomadaire. La réalisation est toujours aussi bonne (le travail sur la couleur est assez magnifique) et les dialogues restent dans la veine Veronica Mars, à savoir des répliques cinglantes et drôles, qui fusent et font mouches à chaque fois. Quant à l’intrigue, au plutôt les intrigues, de cette troisième saison je les trouve certes moins graves que les précédentes mais tout de même bien sympas, avec leurs habituels lots de questions en suspens.

Heroes, qui la série phénomène de cette année, plane assez haut devant toute les autres séries du moment (mis à part Studio 60 et [acronym=« Battlestar Galactica »]BSG[/acronym]). Les histoires de super héros fonctionnent toujours. Cependant le traitement différent et plus humain de Heroes amène une identification peut être plus facile qu’avec des personnages limites omnipotents comme peuvent l’être certains xmen, qui est le point de comparaison qui revient le plus souvent. Les héros sont la plupart confrontés à des problêmes humains ou leur pouvoir est quasi inutile. Le téléspectateur s’identifie facilement et peut en même temps rêver de posséder lui aussi une « habilitie ». La série peut de ce point de vue être comparer à The 4400 qui possède presque le même schéma d’écriture. J’ai dit presque, ce sont deux séries bien différentes. Ensuite la « théorie du complot » (qui n’en est pas vraiment une, mais vous m’avez compris) à la X-Files plait aussi beaucoup au sériephile. Couplé à une réalisation de haut vol et une scénarisation pour l’instant sans réelle faille fait que Heroes est aujourd’hui l’une des séries les plus appréciées hors des frontières us.

J’ai aussi beaucoup de mal à dire pourquoi j’adore Studio 60. La série est clairement atypique et pourtant je scotche chaque épisode. Sorkin est ultra doué (mais ça on le savait déjà) pour nous faire prendre du plaisir a regarder son show. Tout tient dans le scénario et son écriture, et aussi à son excellent casting. C’est tellement bien amené et joué qu’on a envie de voir la suite. Posséder une bonne culture est aussi un élément clé à la bonne compréhension des épisodes, mais n’est pas nécessairement primordiale. Studio 60 est clairement mon coup de coeur de l’année.

Je m’arrête là mais je pourrai vous parler de House MD et de son incroyable acteur, de [acronym=« Battlestar Galactica »]BSG [/acronym] et de son presque summum science fictionnesque (pour une série c’est en tout cas le summum, IMHO) et de pleins d’autres séries à voir absolument (Thief, géniale mini série très noire).

edit: note pour plus tard: trouver un synonyme au mot série. B)

On y apprend des trucs et tout comme West Wing (l’autre série de Sorkin) elle pose des questions pertinentes et ne donne pas une mais plusieurs réponses à chacune de ces questions.

Je viens par exemple de faire découvrir l’épisode « Isaac & Ishmael » (S3 EP00, oui 00) à Edea. Episode réalisé suite aux attentats de New-York en 2001. Dans l’émotion du moment on pourrait penser que l’écriture sera bâclée, émotionnelle, populiste. Mais… non, ce n’est pas le cas. Les scénaristes ont décidé de décaler l’épisode de la chronologie habituelle de la série et ce sont les acteurs qui l’expliquent aux téléspectateurs en ouverture d’épisode. Ensuite, on assiste à un festival d’intelligence avec un traitement du terrorisme d’une justesse rare, un appel flagrant au calme et à la tolérance envers la communauté musulmane et des envolées lyriques toujours aussi savoureuses. Sans jamais la MOINDRE référence aux attentats de New-York, on ne sombre jamais dans le larmoyant mais on surfe sur un flot de dialogues qui font parfaitement mouche.

C’est une merveille à voir et à revoir et je me refuse à en dévoiler plus tant cet épisode est un régal. Je dirais simplement que si cet épisode n’a malheureusement pas servi à grand chose dans la perception américaine des choses, ça aurait pu être largement pire s’il n’avait pas existé.

[hs]Nous avons un jeu 24, ici. Il suffit de citer à tour de rôle des phrases types de 24, genre « I can’t talk to you right now », « Is this line secure? » « You gotta trust me on this one »… avec l’accent bien sûr. Celui qui en manque une boit un coup (ou autre gage).[/hs]

Bon, si j’ai bien compris, je vais devoir regarder Buffy pour voir. Et Lost. Et VM. Et Desperate. Et BSG. Et Heroes. Et… Mais où trouvez-vous le temps, boudiou ? B)

Oula attention à ne pas flinguer 24 trop vite non plus, cette série a révolutionné pas mal de choses dans la manière dont elle est structurée. Si la trame principale est un compte à rebours (ça je pense que tout le monde aura compris) c’est la base même de quasiment tous les épisodes, on est toujours informé du temps nécessaire à telle ou telle action, on sait que untel sera abattu dans x temps, que l’effet de tel drogue durera x temps lui aussi, etc. Tout est architecturé autour du dieu Chronomètre et c’est bien pour ça que la première saison était une monstrueuse claque à l’époque. On a l’impression d’y être, on vérifie la plupart des trucs et tout s’imbrique parfaitement bien. Ca et l’incroyable utilisation du split screen qui n’est pas là “que” pour faire joli mais apporte énormément à la dramatique des situations.

Dans ton… !!! (ggnnnhh).

Au boulot bien sur B)

La saison 1 de 24 a mis en place toute une série de codes propres, nouveaux pour le petit écran. Les autres saisons se sont attachées à tout faire voler en éclat. B)

Coma, la dénaturation de l’oeuvre ne me gêne qu’à moitié parfois : je ne comprends pas le japonais (sorti des mushi-mushi et autres obadia) et si je regarde les séries en VOST, je sais que je passe à côté de beaucoup de choses, mais je n’ai pas le choix si je veux en profiter.

Et puis, parfois, c’est sympa en français : City Hunter doublé en Français, faut reconnaitre que ça démoule sévère B)

Prenez c message comme une présentation. Je n’ai pas pu lire encore tout ce qui avait déjà été dit.

Ah !!!
Non mais attendez moi. Sérieux je veux participer.
Et je tiens également à expliquer pourquoi Joss est juste super fort.

Déjà j’ai du matter buffy en intégralité 3 fois et là on en est avec chaaat à notre 4eme fois en Vo biensur. On attaque la S7 vendredi.
C’est vous dire comme on est accroc : hier on pensait organiser un rendez-vous spécial épisode musical façon Rocky Horror picture show dans notre notre salon avec des amis sur video projo.
Ensuite j’ai également adoré Firefly que j’ai vu deux fois. Je suis juste deçu par l’arret un peu brutal et donc le manque de développement alors que la matière était là.

Et je vais me servir de la série Angel pour soulever un problème que je rencontre souvent avec d’autres personnes extèrieur à la zone mais que nous risquons de devoir affronter ici :

Ce qui m’embête un peu c’est qu’il est vrai que la majeure parti des personnes qui me disent “buffy ! mouai bof !” ou “firefly mouai je préfère babylon” (sisi je l’ai entendu) N’ont juste pas vu l’intégralité de la série dans de bonnes circonstances (vo) et dans l’ordre.
Ils se font donc une idée fausse de la profondeur de la série et passe juste complètement à coté du fait qu’il y a en permanence deux niveaux lectures minimum. Et c’est comme de lire “la peste” sans comprendre qu’on parle des nazis.
Et il est vrai qu’il suffit de tomber sur des épisodes moyens voir mauvais (y en a quand même) pour complètement décrocher et tomber dans le troll gratuit ex : “Angel c’est nul, de toute façon angel il m’énervait déjà buffy.” C’est de moi après avoir vu quelques 5 épisodes maxi.
Voilà où je veux en venir. Même un fan absolu de joss comme moi peu facilement passer à coté de ce qu’est en réalité le talent de joss.

Je pourrais pousser le message en disant qu’il a bien failli m’arriver la même chose avec firefly puisque j’ai vu le film avant la série et que franchement le film ne prend une dimensions intéressante qu’après avoir vu la série (et encore c’est discutable).

Bon c’est tout ce que j’ai le temps de dire avant d’aller travailler.
Je le répète, prenez ça comme une présentation. Maintenant vous savez où j’en suis par rapport à Joss et dans quel camps je me trouve.
La prochaine fois j’aurais rattraper ma lecture du thread et je pourrais participer intelligemment.

Cela faisait longtemps qu’un thread ne m’avait pas autant captivé B)

Ma culture Buffy est hélas trop faible car en Belgique on a eu droit au 2 premières saisons de facon soutenue, puis le carnage a commencé… (Nous ne captons pas M6)
J’avais bien accroché, je trouvais les personnages un peu faciles au début, mais je me suis rapidement laissé prendre au jeu de leur évolution avant qu’on ne m’enlève le pain béni de la bouche. (Va falloir que je me les dégote
quelque part)

Ce qui fait une bonne série pour moi?

  • Les dialogues en tout premier plan. (selon le type de série évidemment). C’est ce qui différencie un House d’urgences, ou un Heroes d’un 4400. Cette science du dialogue, de la réplique cinglante. Je citerais Friends également comme un exemple de performance à ce niveau, leur travail était tout simplement immense et je trouve que sa suite, Joey, ne s’en sortait pas si mal même si le succès n’était pas au RDV.

  • La profondeur des personnages juste ensuite. Même si ce qui leur arrive n’est pas forcément palpitant, suivre l’évolution des gens m’intéresse énormément. Quand vous avez un personnage comme Gregory House (oui encore lui, mais ca c’est ma série du moment) c’est passionnant d’essayer de comprendre ce qui se passe dans son esprit tordu et on a beau creuser, il finit toujours par nous surprendre.

  • Une trame globale cohérente en troisième position. J’aime les séries aux épisodes indépendants également, mais elles n’arrivent pas à me prendre aussi facilement aux tripes en me donnant ce sentiment de « besoin » de voir la suite. C’est ce qui m’a gêné au début des 4400. Des personnages trop parfaits et intègres avec un schéma figé (un nouveau pouvoir par épisode en gros). Par la suite cela a bien évolué par contre, et tant mieux. Mais il a fallu 20 minutes à peine à Heroes pour me convaincre définitivement que je serais fan absolu de cette série, tant je ressentais une volonté globale des scénaristes. Et arrivé au 7eme épisode, je vois qu’ils ne m’ont toujours pas décu.

  • Le débit narratif. Pourquoi Lost commence à me gonfler à la fin de la saison 2 alors que j’adorais la saison 1? Tout simplement parce qu’ils ont ralentit le débit. Quand on résume la masse d’informations apprise sur toute la saison, cela fait bien léger, mais le pire c’est quand dans certains épisodes, il ne se passe en définitive RIEN.

  • Et enfin, le casting. N’oublions pas ce détail important! Un mauvais casting peut être dramatique! L’acteur doit soit être la représentation parfaite du personnage (le + souvent) ou alors être son parfait inverse afin de créer un interet dans mon esprit. Il n’y a rien de pire qu’un acteur presque à sa place mais avec un tout petit décalage. J’ai un exemple tout simple (un avis personnel évidemment B)) mais je déteste l’interprétation de l’acteur qui joue Michael dans Lost alors qu’il est tout a fait parfait dans Oz. Il est trop proche du personnage, mais pas assez en même temps. Enfin ca reste + dur à définir et très très subjectif.

Voilà, c’était ma ptite contribution que j’approfondirais peut-être par la suite :smiley: