Suite à l’achat simultané et inopiné de deux bouquins (Mr Mercedes, de Stephen King, et Des choses fragiles, de Neil Gaiman) donnant droit à en choisir un troisième gratos parmi une sélection peu inspirante, j’ai récemment lu Les chasseurs de Dune (Hunters of Dune), de Brian Herbert et Kevin J. Anderson.
Grand fan de la saga d’origine (sans dec’), j’avais acheté et lu les trois volumes / préquelles de Brian et Kevin dès leurs orties respectives, et j’avais trouvé ça extrêmement mauvais, ce qui explique pourquoi douze ans plus tard je n’avais toujours pas lu ce bouquin ni sa suite, Sandworms of Dune (“Le triomphe de Dune” en français, parce que “Les vers de sable de dune” ça fait sacrément moche).
Spoiler: je ne lirai probablement pas cette dernière de sitôt.
C’est mauvais à un point difficilement qualifiable. Je ne me souviens plus de quand j’ai pu arriver au bout d’un bouquin aussi mauvais sans l’abandonner en plein milieu. C’était probablement pour les préquelles en question.
J’avais pourtant un peu d’espoir : le bouquin fait directement suite au dernier roman de Frank Herbert, La maison des mères, et les auteurs se seraient basés sur la grande quantité de notes qu’il a laissé après sa mort.
Mais au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que ça ne suffit pas à rattraper le manque de talent des auteurs.
L’intrigue est mauvaise, le style est mauvais, les personnages sont mal écrits et mal gérés, les intrigues secondaires ne mènent à rien… Ça ressemble à de la mauvaise fanfic.
J’aimerais inclure un petit résumé de la trame histoire d’expliquer ce que ça raconte, mais j’en suis incapable parce que ça ne raconte rien. Les personnages qui étaient séparés à la fin du livre précédent le sont toujours à la fin de celui-ci, sauf qu’entre-temps ils se sont tous mis à cloner chacun de leur côté les personnages de premiers bouquin, parce que pourquoi pas.
Une intrigue secondaire presque prometteuse concerne une rivalité entre deux personnages. Ça monte un peu pendant les trois premiers quarts du bouquin, et alors qu’on se dit qu’ils vont finir par en faire quelque chose les deux personnages meurent, l’ensemble de leur histoire n’ayant eu absolument aucune conséquence sur le reste de l’intrigue, et on n’en entend plus parler parce qu’aucun autre personnage n’est au courant (ou plus probablement, tout le monde s’en fout).
Le style est tout en répétitions, on a souvent sur une même page trois ou quatre paragraphe qui disent tous la même chose; on pourrait n’en prendre qu’un au hasard et ne perdre aucune information.
Ces répétitions aident à souligner les incohérences, comme dans ce chapitre où l’on suit les pensées de Murbella, qui se répète demande une demi douzaine de fois pourquoi elle ne parvient pas à accéder aux pensées de ses ancêtres Honorée Matriarches (ne cherchez pas - si vous ne connaissez pas la série, ce serait trop long à expliquer), entrecoupés de souvenir de lorsqu’enfant elle a été enlevée de son village par les Honorées Matriarche (Tiens, un indice: Peut-être que tu ne te souviens pas de tes ancêtres honorées matriarches parce que tu n’en as pas, vu que tu as grandi dans un village qui n’en était pas ??)
Je vais m’arrêter là. Ne lisez pas ce livre, c’est une perte de temps.
Par contre Mr Mercedes c’est très bien, et Des choses fragiles aussi. Lisez ça.